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ONU/Territoires palestiniens

Violences israéliennes: les Etats-Unis isolés au Conseil de sécurité de l'ONU

Le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence ce mardi. C’est la première expression publique des diplomates depuis lundi qui a marqué la journée la plus sanglante dans la bande de Gaza depuis 2014. Une réunion qui a mis en avant l’isolement des Américains.

Le Conseil de sécurité de l'ONU (illustration).
Le Conseil de sécurité de l'ONU (illustration). REUTERS/Eduardo Munoz
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Avec notre correspondante à New YorkMarie Bourreau

La rupture entre les Etats-Unis et le reste du Conseil de sécurité s’est exprimée à travers trois images fortes : celle de Nikki Haley, d’abord, l’ambassadrice américaine, quittant la salle alors que le Palestinien Riyad Mansour prend la parole. Et une photo de famille inédite du groupe arabe de l’ONU entourant l’ambassadeur Mansour qui réclame une protection internationale pour son peuple.

Quelques minutes plus tard, ce sont les Européens qui sont apparus soudés pour demander une désescalade et appeler Israël à la retenue dans l’usage de la force, mais aussi le Hamas à éviter de nouvelles provocations.

Des condamnations qui resteront purement symboliques puisque les États-Unis ont bloqué toute déclaration du Conseil, comme l'a rappelé l'ambassadeur palestinien : « C'est scandaleux d'avoir dans une même journée 61 Palestiniens de tués dont 8 enfants et un Conseil de sécurité qui continue à être paralysé. » Les Palestiniens, qui appellent à une protection internationale, savent d'ailleurs que leur initiative restera lettre morte du fait de l'opposition de Washington.

Sur le fond, les Américains ont montré qu’ils soutenaient sans faille Israël, réitérant le fait que Jérusalem était la capitale de l’Etat hébreu et estimant qu’il n’y aurait pas d’accord de paix sans cette reconnaissance.

Face aux accusations de tirs à balles réelles par les forces de sécurité, l’ambassadrice Haley a loué « la retenue » des Israéliens qui ont agi selon elle avec plus de discernement que ne l’auraient fait d’autres pays membres du conseil.

Des positions arrêtées qui ne présagent donc d’aucune avancée concrète sur ce dossier dans le cadre du Conseil de sécurité, et en particulier sur cette idée de protection internationale des Palestiniens.


■ Séance extraordinaire du Conseil des droits de l'homme

Les 47 Etats membres du Conseil des droits de l'homme des Nations unies se réuniront vendredi en séance extraordinaire pour débattre de la détérioration de la
situation dans les territoires palestiniens. « La séance extraordinaire est convoquée du fait d'une demande officielle présentée ce [mardi] soir par la Palestine et les Emirats arabes unis au nom du Groupe des Etats arabes, qui a été jusqu'ici approuvée par 26 Etats », annonce le Conseil dans un communiqué transmis par courrier électronique. Aucune séance extraordinaire n'a eu lieu depuis celle de décembre 2017 consacrée à la situation en Birmanie.

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