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Iran

Nucléaire iranien: les Européens cherchent la parade

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Zarif sera à Bruxelles mardi où il rencontrera ses homologues français, allemand et britannique. Après la décision américaine de rétablir les sanctions sur les entreprises qui commercent avec l'Iran, les Européens cherchent les moyens de contourner l' « extraterritorialité » de la décision de Donald Trump. Une opération plus facile à dire qu'à faire.

Emmanuel Macron, Angela Merkel (au centre) et Theresa May (photo d'illustration).
Emmanuel Macron, Angela Merkel (au centre) et Theresa May (photo d'illustration). EMMANUEL DUNAND/ AFP
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La France incite ses partenaires européens à retrouver leur souveraineté économique face aux décisions unilatérales des Etats-Unis. Une hypothèse consisterait à réactiver un règlement européen de 1996 destiné à l'époque à contourner l'embargo frappant Cuba : entreprises et tribunaux européens décideraient de ne pas se soumettre à des règles prises par des tiers. Mais cette mesure relève plutôt du rapport de force.

Autre option : s'émanciper des réseaux financiers liés aux Etats-Unis pour se mettre hors de portée des sanctions. Actuellement la plupart des virements internationaux passent par le réseau Swift, contrôlé par les Américains.

 → A (RE)LIRE : Nucléaire iranien: après le retrait américain, l’Europe face à ses défis

Il s'agirait donc d'instaurer un réseau parallèle via la Banque européenne d'investissement ou une structure spécialement dédiée à cet effet. Enfin l’Europe pourrait adopter une forme de rétorsion à l'encontre des Etats-Unis en renforçant son système de contrôle des investissements étrangers risqués, afin de les bloquer.

Toutefois pour que l'Union européenne adopte ces mesures de fermeté envers les Etats-Unis, il faudra que tous les pays membres y soient prêts, conséquences comprises, au-delà des simples déclarations d'indignation.

Téhéran demande des « assurances »

Avant de rencontrer les Européens et après une étape pékinoise, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Zarif, a demandé lundi depuis Moscou des « assurances » aux signataires de ce texte abandonné avec fracas par les Etats-Unis.

« L'objectif final de tous ces pourparlers, c'est d'obtenir des assurances que les intérêts du peuple iranien, garantis par [l'accord] seront défendus », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne au début d'un entretien avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Néanmoins, Mohammad Zarif n'a pas répété les propos de son vice-ministre selon lequel l'Iran donne aux Européens un mois et demi à deux mois pour fournir des garanties.

ANALYSE

Dans un premier temps l’Iran et l’Europe, et évidemment la Chine, la Russie, vont vouloir essayer de sauver l’accord et de continuer à respecter les engagements qu’ils ont. Mais pour les Iraniens, il faut qu’il y ait un bénéfice économique, c’est pour cela qu’ils ont signé l’accord.

00:42

Anthony Blinken

RFI

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