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Egypte

Présidentielle en Egypte: rencontre avec le «candidat» Moussa Mostafa Moussa

En Egypte, RFI a pu s'entretenir avec le candidat qui s’oppose à Abdel Fatah al-Sissi lors de l’élection présidentielle égyptienne. Le méconnu Moussa Mostafa Moussa est accusé par l’opposition d’être un candidat fantoche, qui fait acte de présence pour sauver les apparences d’un scrutin où les candidats sérieux ont été écartés les uns après les autres. Moussa Mostafa Moussa assume son soutien passé au président Abdel Fatah al-Sissi, mais explique vouloir proposer une alternative économique.

La campagne pour la présidentielle du candidat Moussa Mostafa Moussa dans le centre du Caire, le 4 mars 2018.
La campagne pour la présidentielle du candidat Moussa Mostafa Moussa dans le centre du Caire, le 4 mars 2018. REUTERS/Mohamed Abd El Ghany
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Avec notre correspondant au Caire,  François Hume-Ferkatadji

Le candidat Moussa, francophone, parle longuement de son programme économique qu’il a appelé « le capitalisme national ». Il souhaite notamment voir rouvrir plus de 2 000 usines laissées à l’abandon dans le pays. Un programme globalement peu lisible qui n’est toujours pas disponible en ligne ou ailleurs.

De toute évidence, la compétition entre les deux candidats est inexistante. Moussadéfendait encore il y a peu la politique du président Sissi.

« J'étais en parallèle avec le président, totalement. Mon support pour lui à un certain moment, ça ne veut pas dire que je ne peux pas être en compétition avec lui. Nous sommes en compétition, mais nous n'avons jamais été des ennemis, nous avons la même école contre les Frères musulmans et contre les ennemis de ce peuple-là, de cette population », affirme-t-il.

REPORTAGE

Nous sommes en compétition, mais nous n'avons jamais été des ennemis.

01:19

Rencontre avec le candidat Moussa Mostafa Moussa

François Hume-Ferkatadji

Tout au long de l’entretien, Moussa Mostafa Moussa n’aura aucun mot critique contre son adversaire. En revanche, et peut-être par mégarde, ce grand businessman avoue avoir commis un abus de biens sociaux pour financer sa campagne.

« Nos usines sont très fortes parce que nous avons des associations avec des experts internationaux. Je pense que ça marche bien, ça nous a aidés, et même j'ai piqué pas mal d'argent pour faire ma campagne quoi, dans mes usines, pour notre propre fonds quoi », admet-il.

Le scrutin sans suspense se déroule du 26 au 28 mars. Ayant réduit au silence tous ses adversaires, l’ex-maréchal Abdel Fatah al-Sissi est assuré de l’emporter.

(Re) lire : Egypte: la campagne pour l’élection présidentielle s’ouvre ce samedi

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