Israël: à Tel Aviv, des manifestants réclament la démission de Netanyahu

Trois jours après que la police israélienne ait recommandé de mettre en examen Benyamin Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans deux dossiers distincts, près d'un millier d'Israéliens sont descendus dans la rue ce vendredi 16 février pour réclamer la démission de leur Premier ministre. Le rassemblement était organisé à Tel Aviv. S'il était d'une ampleur limitée, les manifestants promettent de poursuivre leur mouvement jusqu'au départ du chef du gouvernement.

Dans les rues de Tel Aviv, les manifestants appelaient à la démission de Benyamin Netanyahu ce vendredi 16 février. REUTERS/Amir Cohen

Avec notre envoyé spécial à Tel Aviv, Guilhem Delteil

D'après les sondages publiés ces derniers jours, une majorité relative d'Israéliens souhaitent voir leur Premier ministre démissionner. Olivier Deula fait partie de ce lot-là. Il brandit un panneau sur lequel figurent le chef de la police et deux officiers courant derrière Benyamin Netanyahu. « Mon panneau dit que je dis merci à la police qui a fait son travail et maintenant c’est au public de faire son travail, de décider ce qu’il doit faire », explique-t-il.

Mais le Premier ministre martèle qu'il ne démissionnera pas et il peut s'appuyer sur une popularité certaine. Son parti reste en tête des intentions de vote. Les manifestants savent qu'une éventuelle victoire nécessitera de la patience.

« Je pense que cela prendra du temps car beaucoup de gens, pour des raisons compréhensibles, sont encore de son côté. Mais je pense que les dernières semaines nous ont montré qu'il y avait beaucoup d'éléments contre lui. Ça prendra du temps mais ça finira par arriver. Je suis une optimiste ! », lance une manifestante.

Ces rassemblements contre le chef du gouvernement durent depuis plusieurs mois désormais. Si celui-ci n'a mobilisé qu'une petite foule, les manifestants veulent poursuivre leur mouvement. « Nous espérons que cela continuera jusqu'à ce que Bibi rentre chez lui », lancent certains d’entre eux. Cela pourrait prendre du temps, mais les manifestants se disent prêt à poursuivre le mouvement jusqu'à ce que le Premier ministre soit envoyé devant un tribunal. Une décision qui est du ressort du procureur général. Ce haut fonctionnaire ne devrait pas trancher la question avant plusieurs mois encore.