L'émissaire de l'ONU pour la Syrie met en garde contre un embrasement régional
La guerre en Syrie rentrera en mars dans sa huitième année et jamais la situation sur le terrain n'a été aussi périlleuse. Mercredi 14 février, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura a mis en garde le Conseil de sécurité et la communauté internationale contre le risque d'une déstabilisation régionale aux effets potentiellement dévastateurs.
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avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Les Etats-Unis et la Russie d'un côté, Israël et l'Iran de l'autre... Les confrontations militaires en Syrie se sont multipliées ces derniers jours. Sur le terrain, la situation humanitaire s'aggrave. Pour Staffan de Mistura, l'envoyé spécial de l'ONU, la guerre en Syrie connaît un point de rupture.
« Ça fait maintenant quatre ans que je suis envoyé spécial, c'est le moment le plus violent, le plus inquiétant et dangereux de tout que ce que j'ai vu durant mon mandat. »
Le risque d'élargissement du conflit et de confrontation régionale et internationale majeure doit être pris très sérieusement, a averti l'ambassadeur français François Delattre.
C'est tout le processus politique que l'ONU tente laborieusement de mettre en place qui vacille. « Ce que nous voyons en Syrie aujourd'hui non seulement met en danger l'accord de désescalade et la stabilité régionale, mais fragilise aussi les efforts pour une solution politique. »
Malgré tout, le Conseil de sécurité de l'ONU négocie actuellement sur la possibilité d'une trêve humanitaire de 30 jours. Mais la Russie, principale alliée du régime syrien, a estimé que la situation était encore trop « complexe » et qu'un cessez-le-feu ne pourrait pas se décider du jour au lendemain.
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