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Syrie / Archéologie

Syrie: la future reconstruction de Palmyre, un travail long et minutieux

Après la guerre, vient le temps de la reconstruction. Alors que de nombreuses villes syriennes ont été dévastées par les bombardements, des universitaires et des archéologues étaient réunis, ce mercredi 7 février à Paris pour réfléchir à la future restauration des sites archéologiques. Au centre des débats, le site de Palmyre, patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1980, mais désormais classé en « péril ». Pour les chercheurs, la restauration de ce site antique de plus de 2 000 ans, ne doit pas se faire dans l'urgence.

Le temple de Baalshamin à Palmyre en Syrie, le 14 mars 2014.
Le temple de Baalshamin à Palmyre en Syrie, le 14 mars 2014. AFP PHOTO/JOSEPH EID
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Des mosquées éventrées, des piliers écroulés, des temples dynamités… Voilà ce qu’il reste de la cité antique de Palmyre après sept années de guerre. Pour redonner vie aux sites archéologiques, Annie Sartre, professeur émérite d’histoire ancienne à l’université d’Artois estime qu’il faut entreprendre un travail minutieux.

« Il faut analyser tous les blocs qui sont sur place, voir ce qui est authentique, ce qui est récupérable, ce qui ne l’est pas. Il faut mesurer, il faut archiver, il faut véritablement faire un travail scientifique d’analyse de ce qui reste sur le terrain, explique-t-elle. Ce sont en quelque sorte des scènes de crime si l’on peut dire. »

Avant les combats, les temples de Bêl ou de Baalshamin, qui datent du 1er siècle après Jésus Christ, faisaient de Palmyre, une étape incontournable pour les voyageurs. Mais si la ville souhaite retrouver rapidement son aura touristique, elle ne doit pas devenir, selon Annie Sartre, un parc d'attraction archéologique.

« C’est ce qui m’effraie le plus, avoue l’archéologue. J’ai travaillé pendant 40 ans en Syrie et j’ai vu les dérives auxquelles parfois pour des raisons économiques, on pouvait se hâter de reconstituer un monument parce qu’évidemment, pour le touriste de base, c’est quand même plus intéressant de voir un monument en état que des cailloux ou des tas de gravats ». Si elle veut retrouver sa beauté d'antan, Palmyre devra donc s'armer de patience.

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