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Territoires palestiniens / Isaël

La jeune palestinienne qui a frappé un soldat israélien maintenue en détention

Elle est devenue une icône de la cause palestinienne. Ahed Tamimi, a été arrêtée il y a bientôt un mois pour avoir bousculé un soldat israélien dans son village de Nabi Saleh en Cisjordanie. Ce lundi 15 janvier, elle était de nouveau entendue par un tribunal militaire israélien. L’enjeu est son maintien en détention provisoire ou sa remise en liberté. Le juge prendra sa décision mercredi prochain.

Ahed Tamimi, 16 ans, lors de sa comparution ce lundi 15 janvier 2018 devant un tribunal militaire israélien.
Ahed Tamimi, 16 ans, lors de sa comparution ce lundi 15 janvier 2018 devant un tribunal militaire israélien. REUTERS/Ammar Awad
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Avec notre correspondante à Ramallah,  Marine Vlahovic

En insistant sur le caractère dangereux d'Ahed Tamimi, le parquet militaire a demandé la prolongation de sa détention jusqu'à la fin de son procès.

Une réquisition que la défense a essayé de démonter point par point en soulignant que cet emprisonnement est contraire aux conventions internationales sur les droits de l'enfant.

Mais aussi en citant l'exemple de colons israéliens ayant agressé des membres des forces de sécurité et qui bien qu'ayant été inculpés ont été libérés en attendant leur jugement.

En somme selon l'avocate d'Ahed Tamimi, il y aurait deux poids deux mesures selon que l'on soit Palestinien ou Israélien. Mais il est aussi question du traitement particulier infligé à l'adolescente devenue une icône palestinienne.

Sa famille dénonce un acharnement judiciaire. L'armée qui l'a arrêtée quatre jours après les faits, elle, se défend d'avoir cédé aux pressions médiatiques, et politiques.

Le ministre israélien de l'Education Naftali Bennett avait ainsi affirmé qu'Ahed Tamimi est passible d'au moins 7 ans de prison.

Mobilisation pour sa libération

Assis, carnet de notes à la main dans la salle bondée du tribunal militaire israélien d'Ofer, une dizaine de diplomates assistent à l'audience d'Ahed Tamimi. Ils sont originaires de plusieurs pays européens, dont la France, particulièrement bien représentée.

Même s'ils ne sont là qu'en tant qu'observateurs, c'est un signe que le sort de l'adolescente palestinienne inquiète la communauté internationale.

La représentation diplomatique de l'Union européenne avait d'ailleurs publié un communiqué en ce sens, il y a quelques jours. Les organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International ou Human Rights Watch, elles, demandent sa libération immédiate.

Et sur internet, la mobilisation s'amplifie, plusieurs pétitions circulent. Elles demandent à mettre fin à la détention d'Ahed Tamimi et plus généralement à celle des enfants palestiniens emprisonnés par Israël.

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