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Syrie

Syrie: le régime contient la contre-offensive jihadiste à Idleb

L’avancée de l’armée syrienne dans la province d’Idleb a été ralentie par une contre-attaque lancée dans la nuit de mercredi à jeudi par les jihadistes, qui ont réussi à repousser les troupes gouvernementales à l’extérieur de l’aéroport militaire d’Abou Zouhour. Le président turc, Recep Tayyip Edorgan, a demandé jeudi par téléphone à son homologue russe Vladimir Poutine d'intervenir pour mettre fin aux offensives de l'armée du régime.

Un combattant rebelle tire un missile vers des positions de l'armée syrienne, dans la province d'Idleb, le 11 janvier 2017.
Un combattant rebelle tire un missile vers des positions de l'armée syrienne, dans la province d'Idleb, le 11 janvier 2017. OMAR HAJ KADOUR / AFP
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Avec notre correspondant à BeyrouthPaul Khalifeh

Après avoir brièvement pris une partie de l’aéroport d’Abou Zouhour, mercredi, l’armée syrienne a été contrainte de reculer après une violente contre-attaque des jihadistes, qui ont repris une douzaine de villages. Attaqués de trois axes différents, les jihadistes ne sont pas parvenus, cependant, à développer leur offensive.

Selon des sources du régime et de l’opposition, l’armée syrienne a réussi, jeudi en fin de journée, à contenir la contre-attaque jihadiste et à reprendre l’initiative sur le terrain. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a indiqué que les troupes gouvernementales ont récupéré toutes les positions qu’elles avaient perdues et ont poursuivi leur offensive en direction d’Abou Zouhour.

Des unités en provenance de la province d’Alep avancent du nord et de l’est, d’autres progressent à partir du Sud. Il ne reste plus que sept kilomètres avant que ces troupes fassent leur jonction, encerclant des centaines de jihadistes dans une poche de 2000 kilomètres carrés, au sud-est d’Idleb. Les jihadistes résistent avec acharnement et de nouveaux groupes se sont joints à la bataille en cours.

La poussée du régime inquiète la Turquie, qui déploie des soldats et des chars à Idleb. Lors d’une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, jeudi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan a estimé que l’arrêt des attaques de l’armée syrienne est une condition indispensable à la réussite du processus d'Astana.


La reconquête d'Idleb

C’était l’une des dernières régions de Syrie à échapper encore au contrôle du régime de Damas et elle est en train d’être reprise petit à petit. La reconquête de la province d’Idleb a été lancée le 25 décembre dernier. L’armée syrienne, appuyée par les forces russes et iraniennes, a remporté d’ores et déjà d’importantes victoires, avec la reprise d’un aéroport militaire stratégique.

Alliés sur le terrain, des groupes rebelles de l’opposition et des groupes jihadistes tentent d’opposer une farouche résistance. Mais le régime semble prendre le dessus. Contacté par RFI, Ahmed Al Akram, directeur du Syrian media center, une ONG de l’opposition syrienne, prévoir un assaut de la ville par l'armée syrienne : « Durant les vingt derniers jours, le régime a repris une trentaine de petites villes et de villages dans la province d’Idleb. Je sais que ce n’est pas très précis, mais cela représente le quart des territoires contrôlés par l’opposition à Idleb. Il est clair que le rapport de force est en train de s’inverser. Sur le terrain, il y a des groupes rebelles modérés mais il y a aussi des jihadistes. La volonté du régime est très claire. Ses forces vont avancer dans la province d’Idleb, conquérir le plus de territoires possible et enfin assiéger la ville d’Idleb. »

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