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ONU / Syrie

Pourparlers de paix à Genève: l’ONU accepte les conditions de Damas

A peine commencés, déjà en sursis. Les pourparlers de Genève sur la Syrie ne pouvaient pas plus mal démarrer. Demandes de départ de Bachar el-Assad de la part du chef de la délégation des opposants, menaces de boycott des discussions venant de Damas. Finalement, la délégation du régime Assad arrivera bien en Suisse ce mercredi avec un jour de retard. Mais pas sans garanties.

L'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura (3e à gauche) salue le chef de la délégation des opposants Nasser al-Hariri, à l'ouverture des pourparlers de paix sur la Syrie, à Genève, le 28 novembre 2017.
L'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura (3e à gauche) salue le chef de la délégation des opposants Nasser al-Hariri, à l'ouverture des pourparlers de paix sur la Syrie, à Genève, le 28 novembre 2017. REUTERS/Fabrice Coffrini/Pool
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L'information vient d'un haut responsable syrien. Elle n'a pas été confirmée par le bureau de l'envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura. Mais si la délégation du gouvernement arrive à Genève, c'est avec l'assurance qu'il n'y aura pas de négociations directes avec les opposants, selon notrecorrespondant à Genève, Jérémie Lanche.

C'est pourtant ce que ces derniers réclament. Et si c'était le cas, ce serait un nouveau désaveu pour Staffan de Mistura. Le diplomate n'a jamais réussi à avoir un dialogue en face à face. Tout juste a-t-il obtenu que les deux camps se réunissent dans la même salle. C'était en février dernier.

L'arrivée à Genève de la délégation syrienne confirme surtout une chose : l'ascendant qu'a pris la Russie dans le dossier syrien. C'est Moscou qui aurait fait pression pour que son allié participe aux négociations.

Moscou encore qui vient d'obtenir un cessez-le-feu dans la région de la Ghouta proche de Damas. Face au retrait américain depuis l’élection de Donald Trump, Vladimir Poutine a les mains libres en Syrie. Le sort des négociations se jouera donc autant au Kremlin qu'aux Nations unies.

L’autre objectif de l’atermoiement de la Syrie, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh, est d’empêcher la conférence de Genève d’enregistrer des progrès tangibles dans la recherche d’une solution politique. Ce processus est le seul cadre agréé par Paris et Washington. Or la Russie veut organiser, avec l’appui de Téhéran et d’Ankara, sa propre conférence inter-syrienne à Sotchi, où seront débattus les mêmes thèmes qu’à Genève : l’élaboration d’une nouvelle Constitution, l’organisation d’élections, et la formation d’un gouvernement regroupant des représentants de l’opposition et du régime.

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