Liban: le Premier ministre Saad Hariri de retour à Beyrouth
Plus de deux semaines après l'annonce de sa démission depuis l'Arabie saoudite, qui a été accusée de l'avoir retenu en « otage », le Premier ministre libanais Saad Hariri est de retour, depuis mardi 21 novembre 2017. Il est arrivé à Beyrouth à bord de son avion privé, après une visite en Egypte et une brève escale à Chypre.
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Saad Hariri assistait ce mercredi matin dans le centre-ville de la capitale libanaise, au défilé militaire de l'indépendance, aux côtés du président de la République Michel Aoun, du chef du Parlement Nabih Berry, et de l’ensemble de la classe politique.
Il était assis à la gauche du chef de l’Etat, en qualité de toujours Premier ministre donc, car le président libanais a refusé de prendre acte de sa démission, présentée dans des conditions ambiguës ou, dans le meilleur des cas, anormales.
A la fin de la cérémonie, Saad Hariri devait se rendre au palais présidentiel pour confirmer sa démission ou, au contraire, la retirer. Mais avant cela, il assiste à la réception, au cours de laquelle toute la République défile devant le chef de l’Etat, le Premier ministre et le président du Parlement.
« Merci aux Libanais »
Aussitôt après son arrivée à Beyrouth, mardi soir, Saad Hariri s'est recueilli sur la tombe de son père, Rafic, dans le centre-ville. Un premier déplacement sous forte protection policière. Des tireurs d’élite étaient postés sur les toits des immeubles, et un important contingent de soldats et d’agents en civil avait été déployé.
Saad Hariri n’a fait aucune déclaration politique, il s’est contenté d’un « Merci aux Libanais », avant de réciter la Fatiha, la sourate d’ouverture du Coran, devant le tombeau de son père assassiné en 2005.
Des convois motorisés de partisans de Saad Hariri ont sillonné les rues de la capitale, notamment les quartiers sunnites, en brandissant des drapeaux libanais et des portraits de leur leader, et des feux d’artifice ont été tirés pour saluer son retour, après ce qu’une majorité de Libanais pense être démission forcée suivie d’une détention, en Arabie saoudite.
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