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Israël / Liban

Israël versus Hezbollah: guerre psychologique sur les réseaux sociaux

A la grande satisfaction d’Israël, le Congrès américain a considérablement durci les sanctions financières contre le Hezbollah libanais, et le FBI a mis à prix pour 7 et 5 millions de dollars, la tête de deux hauts responsables militaires du parti chiite. Dans le même temps, l’Arabie saoudite a accru ses pressions contre le Hezbollah, qu’elle qualifie d’organisation terroriste œuvrant pour le compte de l’Iran. Ce durcissement des positions de Washington et de Riyad s’accompagne d’une recrudescence des menaces entre le Hezbollah et Israël, sur fond de guerre psychologique sur les réseaux sociaux.

Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, dans la banlieue de Beyrouth, le 24 octobre 2015. Il est à l'origine du démarrage des hostilités sur les réseaux sociaux entre Israël et le Hezbollah, début octobre 2017.
Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, dans la banlieue de Beyrouth, le 24 octobre 2015. Il est à l'origine du démarrage des hostilités sur les réseaux sociaux entre Israël et le Hezbollah, début octobre 2017. AFP PHOTO / ANWAR AMRO
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De notre correspondant au Liban,

Le nouvel épisode de cette guerre psychologique a été déclenchée le 1er octobre 2017 par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a appelé, dans un discours, « tous les juifs non sionistes à quitter la Palestine occupée », pour ne pas faire les frais du prochain conflit dans lequel va les entraîner, selon lui, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Cette mise en garde destinée à l’opinion publique israélienne a été relayée en boucle par les médias proches du Hezbollah et sur les réseaux sociaux.

« L’œil d’Israël ne se ferme pas sur les terroristes »

Israël a réagi indirectement à la charge de Nasrallah - dont le but évident est de saper le moral de la population - trois semaines plus tard.

Dans un geste inhabituel, le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a publié, le 23 octobre sur sa page Facebook, l'image d'un quinquagénaire en uniforme militaire, présenté comme le responsable du Hezbollah dans le sud de la Syrie et dans le Golan. L’officier israélien donne le nom et le surnom de ce commandant, le prénom de son épouse et le nombre de leurs enfants.

Le message est clair : l’Etat hébreu détient des informations détaillées des hauts commandants militaires du Hezbollah, censées être ultraconfidentielles. Adraee accompagne d’ailleurs la photo d’un commentaire révélateur : « L’œil d’Israël ne se ferme pas sur les terroristes ».

« N’oubliez pas de regarder derrière vous »

La riposte du Hezbollah ne s’est pas fait attendre. L’organe de propagande militaire du Hezbollah a réagi moins d’une semaine plus tard sur les réseaux sociaux.

Twitter, Telegram, Facebook ont été inondés de photos d’officiers israéliens en tournée d’inspection dans des positions militaires, ou d’officiels visitant les colonies, ou encore d’images aériennes de villes israéliennes.

Une photo a particulièrement attiré l’attention des internautes : elle a été prise lors de ce qui semble être une réunion à huis-clos, regroupant des officiers supérieurs et des responsables politiques israéliens. Les images étaient accompagnés d’un commentaire : « A ceux qui pensent être sur nos traces, n’oubliez pas de regarder derrière vous. »

Fortes tensions sur le terrain

Cet échange, par réseaux sociaux interposés, intervient dans un contexte de fortes tensions sur le terrain. Israël a multiplié ces derniers mois les raids contre ce qu’il affirme être des dépôts et des convois d’armes iraniennes destinées au Hezbollah en Syrie.

L’Etat hébreu affirme que le parti chiite veut établir, avec l’aide de Téhéran, un nouveau front dans le sud de la Syrie, qui sera activé lors d’une éventuelle guerre. Le Hezbollah, lui, accuse Washington et Tel-Aviv de préparer l’opinion publique à un nouveau conflit au Liban et en Syrie.

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