Irak: un ex-chef d'état-major kurde sous mandat d'arrêt
L'Irak continue à prendre des mesures contre les dirigeants du Kurdistan irakien. Leur tort est avoir bravé le pouvoir central de Bagdad et organisé le 25 septembre dernier un référendum sur leur indépendance. Plusieurs mandats d'arrêt ont été récemment émis à l'encontre de dirigeants kurdes. Cette fois c'est un général kurde qui risque la prison.
Publié le :
Le général Zebari n'est pas n'importe qui. C'est un officier supérieur kurde. Militaire de carrière, il faisait partie de l'armée irakienne en 1970. Il l'a quittera en 1973 pour rejoindre les peshmergas du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Djalal Talabani. En 2003, il devient chef d'état-major de l'armée irakienne, un poste qu'il occupera jusqu'en 2015.
Babaker Zebari était connu pour son franc-parler. En 2010, il ose dire tout haut que l'armée qu'il dirige ne sera pas en mesure d'effectuer complètement ses missions avant 2020 et il regrettait le départ des troupes américaines d'Irak. Les faits lui donneront raison en 2015 lorsque l'armée irakienne se révèle impuissante contre la déferlante des jihadistes du groupe Etat islamique.
Le général Zebari sera destitué. Un mandat d'arrêt vient d'être délivré contre lui. Selon les autorités centrales, il est soupçonné de concussion pour avoir offert « sept voitures appartenant au ministère de la Défense à des civils ». Il risque 7 ans de prison.
Plusieurs mandats d'arrêt ont été récemment émis à l'encontre de dirigeants kurdes. Jeudi dernier, des mandats d'arrêt ont été émis un contre le vice-président du Kurdistan irakien Kosrat Rassoul, pour « propos provocateurs envers l'armée irakienne ».
► (Re) lire : Un vrai front voit le jour entre forces kurdes et irakiennes
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne