A Kirkouk, les Kurdes campent sur leurs positions
La tension reste très vive autour de Kirkouk, contrôlée depuis trois ans par les peshmergas, les forces du Kurdistan irakien, dont Bagdad exige le retrait et veut redéployer l'armée nationale dans cette région riche en pétrole.
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Une tentative de dialogue a été menée ce dimanche lorsque le président irakien Fouad Massoum, lui-même Kurde, s'est rendu dans la région du Kurdistan autonome, afin d'y rencontrer les dirigeants locaux. Mais la position de ces derniers n'a pas changé : pas question de retirer les peshmergas de Kirkouk. Pas question non plus d'annuler le référendum du 25 septembre.
Pendant ce temps, les mouvements de troupes se poursuivent. Outre des soldats et des blindés irakiens, des paramilitaires chiites sont massés non loin de Kirkouk, tout près des lignes kurdes.
Pour tenter de dénouer la crise, l'Iran a dépêché sur place le général Qassem Soleimani, chef de l'unité d'élite des Gardiens de la Révolution et figure emblématique de l'implication de Téhéran dans les conflits de la région.
L'enjeu de ce bras de fer dépasse en effet les frontières de l'Irak. Dans un communiqué ce dimanche, Bagdad a dénoncé ainsi la présence à Kirkouk de combattants « n'appartenant pas aux forces de sécurité régulières », citant notamment des hommes du Parti des travailleurs du Kurdistan, en la considérant comme une « escalade dangereuse » et une « déclaration de guerre ». Une accusation démentie par des responsables kurdes irakiens qui réfutent la présence de membres du PKK, tout en admettant celle de « sympathisants » de l'organisation turque.
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