Accéder au contenu principal
Iran / France

La défense de l'accord sur le nucléaire iranien, une priorité de la France

La France fait partie des Etats qui ont exprimé leur inquiétude après la décision de Donald Trump de ne pas certifier l'accord sur le nucléaire iranien. Tandis que Paris, Londres et Berlin affirment dans un communiqué conjoint rester « fermement attachés » à l'accord de 2015, le président français Emmanuel Macron annonce qu'il « envisage » de se rendre en Iran à l'invitation de son homologue Hassan Rohani.  La France a appelé samedi le Congrès américain à ne pas rompre l'accord historique sur le nucléaire iranien.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue iranien Hassan Rohani, le 18 septembre 2017, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
Le président français Emmanuel Macron et son homologue iranien Hassan Rohani, le 18 septembre 2017, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. LUDOVIC MARIN / AFP
Publicité

Ce n'est pas un hasard si l'Elysée a évoqué dès hier un possible voyage d'Emmanuel Macron en Iran. Le chef de l'Etat français venait de s'entretenir par téléphone avec le président iranien Hassan Rohani pour l'assurer que Paris et ses partenaires continueraient de mettre en oeuvre les engagements prévus par l'accord qui a mis fin à une décennie de bras de fer nucléaire avec l'Iran. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian se rendra à Téhéran « dans les prochaines semaines ».

La défense de cet accord historique est devenue une priorité de la diplomatie française alors que celle-ci défendait une ligne dure pendant les intenses négociations de 2013-2015. La France de François Hollande est parfois apparue comme plus exigeante que les Etats-Unis de Barack Obama. Mais la donne a changé et aujourd'hui la France s'inquiète des conséquences de la décision de Donald Trump de ne pas certifier l'accord. « Si l'accord nucléaire était dénoncé, plus rien n'empêcherait l'Iran de se doter de la bombe », nous confiait cette semaine un diplomate français.

La France à la recherche d'un équilibre

Au-delà de ce qui menace aujourd'hui l'accord nucléaire, Emmanuel Macron semble à la recherche d'une position équilibrée de la France dans le grand affrontement régional entre l'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite. « Imposer un choix entre chiites et sunnites est, en quelque sorte, nous obliger à nous enfermer dans un camp. D'autres grandes puissances ont fait ce choix ces derniers temps. J'ai la conviction que c'est une erreur », a déclaré le chef de l'Etat fin août.

Le dialogue avec l'Iran est par ailleurs indispensable dans le dossier syrien. En évoquant la perspective d'une visite du président français à Téhéran en 2018, l'Elysée soulignait le souhait d'Emmanuel Macron « de travailler avec l'Iran
à une solution politique durable à la crise syrienne
 ».

L'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran a permis la levée progressive des sanctions économiques frappant la République islamique, ce qui bénéficie aujourd'hui aux entreprises françaises (Total, Renault, Peugeot, Vinci...).

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.