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Afghanistan

Le CICR ferme deux de ses centres en Afghanistan

Le Comité international de la Croix-Rouge annonce une réduction drastique de ses activités en Afghanistan. Une décision prise pour des raisons de sécurité, a fait savoir la direction du CICR sur place. L’organisation, présente depuis 30 ans dans le pays (1 800 employés dont 120 internationaux), a été prise pour cible à trois reprises ces neuf derniers mois, dans des attaques ciblées et meurtrières dans le nord, qui représente 15 % de son activité dans ce pays.

Le CICR en Afghanistan a été visé par trois incidents majeurs en l'espace de neuf mois. (photo d'illustration)
Le CICR en Afghanistan a été visé par trois incidents majeurs en l'espace de neuf mois. (photo d'illustration) EUTERS/Omar Sobhani
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De notre correspondante à KaboulSonia Ghezali

C’est dans les provinces de Faryab et de Kunduz, dans le nord du pays, que le CICR a décidé de fermer deux de ses centres. L’organisation a été visée trois fois ces dernier mois : enlèvement d’un employé en décembre 2016, assassinat de six membres du CICR et enlèvement de deux autres, en février 2017.

Et le 11 septembre dernier, une kinésithérapeute espagnole a été abattue par un patient, suivi depuis près de 10 ans pour sa polio par les médecins du CICR. Il avait dissimulé une arme à feu dans son fauteuil roulant.

« Ce drame nous a frappés en plein cœur, dans un endroit considéré comme l’un des plus sûrs en Afghanistan, où les plus vulnérables étaient soignés depuis des décennies, et être frappés par un patient, un patient suivi depuis des années, a été un véritable choc », explique Monica Zanarelli, qui dirige la délégation du CICR en Afghanistan.

La situation sécuritaire est aussi devenue plus complexe. « Il y a plus de zones grises que dans le passé, et cela affecte notre capacité à évaluer la situation sécuritaire dans certaines régions. Les lignes sont plus floues. Il y a le conflit en cours, mais il y a aussi une criminalité grandissante. »

Un retrait du pays n’est clairement pas envisagé, explique Monica Zanarelli. Mais repenser la sécurité des équipes est une nécessité.

→ A (RE)LIRE :En Afghanistan, l'action des humanitaires reste essentielle pour les civils

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