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Syrie

Syrie: l'alliance arabo-kurde des FDS s'empare de la vieille ville de Raqqa

Les combattants du groupe Etat islamique ont été chassés le 1er septembre de la vieille ville de Raqqa qu’ils considèrent comme leur « capitale » en Syrie. Ils s’en sont retirés sous la pression des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis. Mais les jihadistes contrôlent toujours une partie du nord et du centre de la ville.

Une colonne de fumée au-dessus de la ville de Raqqa, le 20 août 2017.
Une colonne de fumée au-dessus de la ville de Raqqa, le 20 août 2017. REUTERS/Zohra Bensemra
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La bataille de la vieille ville de Raqqa avait débuté il y a deux mois. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) contrôlent désormais plus de 60 % de la cité et se trouvent aux portes du périmètre de sécurité de l'organisation Etat islamique, où se trouvent les principaux postes de commandement de l’organisation jihadiste. Le plus dur reste donc à faire.

Sans compter que, selon l’ONU, quelque 25 000 civils se trouveraient toujours dans cette zone, pris au piège. La violence des combats a d'ailleurs suscité des craintes sur leur sort. L'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International estime qu'ils sont pris au piège dans un « labyrinthe mortel ». Ces derniers jours, la coalition internationale dirigée par Washington, et qui apporte un soutien aérien déterminant à la coalition arabo-kurde, a été critiquée après la mort d’un grand nombre de civils dans des raids.

Nouveau revers pour Daech

Le nombre de jihadistes présents à Raqqa est évalué entre 1 500 et 2 000. Au fur et à mesure de sa progression vers le centre de la ville, la coalition arabo-kurde se heurte à une résistance de plus en plus farouche des combattants du groupe Etat islamique, qui n’ont plus aucune voie de retrait ou de ravitaillement.

La vieille ville de Raqqa est ceinturée par un rempart datant de plusieurs siècles, dans lequel les forces arabo-kurdes ont ouvert une brèche de 25 mètres pour pouvoir s’y engouffrer. D’autres parties de ce mur, considéré comme un monument historique, ont été endommagées.

Si la vieille ville est tombée, le centre-ville qui la jouxte est encore aux mains des jihadistes. Ils se sont barricadés dans le quartier administratif qui abrite notamment l'ex-siège du gouverneur et les bâtiments qui appartenaient aux services de renseignement. Les combattants ont fortifié les immeubles, reliés entre eux par un réseau de passages et de tunnels, exactement comme c’était le cas dans la ville de Mossoul.

L'EI s'était emparé en 2014 de cette ville située sur les bords de l'Euphrate dont il a fait sa capitale syrienne. Raqqa est devenue tristement célèbre en devenant le théâtre de certaines des pires atrocités commises par ce groupe extrémiste.

La chute de la vieille ville de Raqqa constitue un nouveau revers pour Daech, confronté dans l’est de la Syrie à l’avancée des forces gouvernementales. En Irak voisin, l'EI a perdu le 31 août un de ses derniers bastions bastions, Tal Afar, quelques mois seulement après la métropole de Mossoul reconquise par les forces de sécurité de Bagdad.

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