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Irak

Irak: la reconquête de Tal Afar progresse, James Mattis au Kurdistan

Les forces gouvernementales irakiennes ont continué leur offensive contre le fief jihadiste de Tal Afar, situé à environ 70 km à l'ouest de Mossoul, dans le nord du pays. Elles ont reconquis ce mardi trois quartiers de la ville, au moment même où le chef du Pentagone, James Mattis, se trouvait à Bagdad pour une rencontre avec le Premier ministre Haïdar al-Abadi, puis à Erbil, avec le leader kurde Massoud Barzani.

Des combattants d'une milice chiite aux abords de Tal Afar, le 22 août 2017.
Des combattants d'une milice chiite aux abords de Tal Afar, le 22 août 2017. REUTERS/Stringer
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Ce sont les unités paramilitaires Hachd al-Chaabi, dominées par les milices chiites, qui ont annoncé avoir repris le contrôle complet de trois quartiers de Tal Afar. Hachd al-Chaabi soutient l'armée irakienne régulière, aux côtés de la police fédérale et des forces spéciales du contre-terrorisme.

Pour son porte-parole, la reprise de Tal Afar ne devrait pas être « longue », environ deux semaines a-t-il prédit, tout en soulignant que les combats de ce jour ont été « violents ». Selon des responsables locaux, un millier de jihadistes serait retranché dans la ville.

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés s'inquiète du sort des civils. Avec cette nouvelle offensive, 1 500 familles sont arrivées dans un camp de transit ces derniers jours, et des préparatifs sont en cours pour accueillir jusqu'à 22 000 personnes fuyant Tal Afar.

Par ailleurs, le chef du Pentagone, James Mattis, présent ce jour en Irak, a rencontré le Premier ministre Haïdar al-Abadi. Il lui a rendu un hommage appuyé, notamment pour avoir reconstitué l'armée irakienne, désorganisée en 2014 et qui a pu, récemment, obtenir une victoire importante à Mossoul contre les jihadistes.

Washington n'appuie pas les rêves kurdes d'indépendance

Il s'est ensuite rendu à Erbil, capitale du Kurdistan irakien. Selon des responsables américains, le chef du Pentagone a eu des des discussions « très franches » avec Massoud Barzani, le président de la région autonome du Kurdistan. Cela signifie en clair qu'il y a désaccord entre Washington et les Kurdes irakiens, qui veulent organiser un référendum pour l'indépendance de leur région le 25 septembre.

Or, les Etats-Unis s'y opposent fermement, l'explication officielle étant que l'organisation d'un tel référendum, en ce moment, pourrait être « catastrophique pour la campagne contre l'organisation terroriste Etat islamique ».

Mais les choses sont beaucoup plus compliquées en réalité. Alors que les Kurdes ont été un des fers de lance de la lutte contre les jihadistes, notamment pour la reconquête de Mossoul, et ce en parfait accord avec les Etats-Unis, leurs velléités d'indépendance gênent non seulement Bagdad, l'Iran, mais surtout la Turquie voisine, qui a une détermination extrêmement forte d'empêcher la formation de tout Etat kurde dans la région.

Ankara l'a rappelé récemment, non seulement elle est contre le référendum d'indépendance au Kurdistan irakien, mais elle ne tolèrera pas la constitution d'une entité kurde autonome en Syrie. Ankara veut également entrainer Téhéran dans une opération contre les rebelles kurdes, originaires de Turquie ou d'Iran, qui ont des bases au Kurdistan irakien.  

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