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Proche-Orient

Israël: les chrétiens accusent le patriarcat orthodoxe de corruption

A Jérusalem, les Palestiniens chrétiens se rebellent contre leur Eglise. Les fidèles accusent le patriarcat orthodoxe, l'un des plus gros propriétaires fonciers de Jérusalem, de brader son patrimoine aux Israéliens. En cause, une série d'annonces sur la vente ou la location de plusieurs biens immobiliers de l'Eglise orthodoxe grecque à des associations ultranationalistes juives. Des transactions controversées, mais validées par la justice israélienne.

Vue de Jérusalem (photo d'illustration).
Vue de Jérusalem (photo d'illustration). Frassineti Mimmo/AGF/UIG via Getty Images
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Avec notre correspondante à JérusalemMarine Vlahovic

Au début du mois d'août, un tribunal a acté la cession de deux immeubles de la Vieille Ville de Jérusalem, qui se situe dans la partie palestinienne de la ville annexée unilatéralement par Israël. Si le patriarche Théophile III a annoncé il y a quelques jours qu'il ferait appel auprès de la Cour suprême, c'est insuffisant pour les fidèles qui expriment leur colère.

Planté au milieu du flot des touristes qui défilent à la porte de Jaffa, l'une des entrées de la Vieille Ville de Jérusalem, Hani Boullata observe la façade d'un immeuble d'un air soucieux. C'est l'une des nombreuses propriétés de l'Eglise orthodoxe. Mais comme un autre bâtiment, il a été loué à une association israélienne avec un bail de 99 ans, renouvelable. Rien de moins qu'une vente dissimulée pour le secrétaire de la société orthodoxe de Jérusalem.

« On peut résulter l'histoire en un seul mot : la corruption. Interne au patriarcat. Comment peut-on peut expliquer les deux hôtels à la porte de Jaffa ? D'après ce qui est déclaré, c'est 15 millions de shekels, soit 3 millions d'euros. Et c'est que dalle. On sait que cela vaut beaucoup plus. Donc clairement c'est une affaire de corruption », explique-t-il.

« Trop c'est trop »

Corruption et opacité c'est ce que dénoncent les fidèles qui ont appris également que le patriarcat a récemment cédé des dizaines d'hectares à des investisseurs « inconnus » dans un autre quartier dé Jérusalem. « Trop c'est trop. Les bâtiments c'est une raison de plus pour diminuer l'existence des chrétiens à Jérusalem », renchérit-il.

Accusant également leurs autorités religieuses de menacer la présence palestinienne dans la ville trois fois sainte, les chrétiens orthodoxes demandent aujourd'hui la démission de leur patriarche.

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