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Yémen/ONU

L’ONU exige un accès humanitaire au Yémen

Au Yémen, la situation des civils atteint un niveau difficilement imaginable, a assuré le chef des opérations humanitaires de l’ONU Stephen O’Brien. Devant le Conseil de sécurité, vendredi 18 août, il a décrit un pays en voie de destruction très avancée du fait de l’intensification des violences. L’ONU exige un meilleur accès humanitaire. Dans le même temps, l’Arabie saoudite, qui dirige la coalition militaire qui intervient au Yémen en soutien de son gouvernement, est sous pression, accusée par l’ONU d’être responsable de la moitié des morts d’enfants dans ce conflit.

Dans un hôpital de Sanaa au Yémen, le 27 juillet 2017.
Dans un hôpital de Sanaa au Yémen, le 27 juillet 2017. REUTERS/Mohamed al-Sayaghi
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Avec notre correspondante à New York,  Marie Bourreau

Les chiffres disent l’ampleur de la catastrophe en cours au Yémen : sur 27 millions d’habitants, 17 millions sont en état de malnutrition, 7 millions menacés de famine, et 16 millions sans accès à l’eau potable. Le choléra, lui, a fait plus de 3 000 morts et 180 000 nouveaux cas se dont déclarés depuis le mois dernier. L’ONU a donc supplié encore une fois les responsables du conflit de rouvrir les ports et les aéroports pour faire rentrer l’aide humanitaire dans le nord du pays où la situation est la plus critique.

Mais sur le terrain, les violences se sont au contraire intensifiées depuis l’année dernière. Sans jamais nommer l’Arabie saoudite, seule à disposer de moyens aériens, Stephen O Brien, le chef des opérations humanitaires, a indiqué que les bombardements avaient été multipliés par trois et les affrontements armés par deux tous les mois.

Cet appel intervient au moment où l’Arabie saoudite est sous forte pression de l’ONU à quelques semaines de la publication d’un rapport soulignant sa responsabilité dans la moitié des morts d’enfants dans le conflit yéménite. Le secrétaire général Antonio Guterres doit maintenant décider s’il place le royaume sur la liste noire des Etats violant le droit des enfants. Un levier, espèrent les diplomates, qui pourrait contraindre Riyad à relâcher, au moins temporairement, sa pression militaire sur le pays.

→ A (re)lire : Le Yémen ravagé par deux ans de guerre

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