Syrie: violents combats à la frontière entre l'EI et les forces libanaises
L'armée libanaise a intensifié, lundi 7 août, le pilonnage de positions tenues par les combattants du groupe Etat islamique à la frontière avec la Syrie. Les jihadistes ont riposté en tirant des salves de roquettes contre des localités libanaises.
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’armée libanaise a violemment pilonné, lundi, à l’artillerie de gros calibre et aux lance-roquettes multitubes des positions jihadistes sur les hauteurs de trois localités à la frontière avec la Syrie. Les combattants du groupe Etat islamique ont riposté en tirant des salves de roquettes contre la ville de al-Qaa, à majorité chrétienne. Quatre projectiles sont tombés à l’intérieur de la localité, sans faire de victimes.
Cette escalade intervient alors qu’il est de plus en plus question d’une vaste offensive de l’armée libanaise pour chasser les jihadistes d’un territoire montagneux de 400 kilomètres carrés situé à cheval entre le Liban et la Syrie. L’assaut pourrait être lancé après l’échec des négociations pour obtenir l’évacuation sans combat des jihadistes vers leurs fiefs dans l’est syrien.
Pilonnage libanais
Selon des sources de sécurité libanaise, près d’un millier de combattants du groupe Etat islamique sont retranchés dans ce maquis. Ils y retiennent en otage neuf militaires libanais dont on est sans nouvelle depuis leur capture dans la localité frontalière de Ersal, il y a trois ans. La semaine dernière, l’armée libanaise a commencé à pilonner les positions jihadistes, à l’aide de l’artillerie et de raids aériens.
Ce mardi, le président de la République, Michel Aoun, réunit la plus haute instance sécuritaire du pays, le Conseil suprême de défense, qui pourrait donner le coup d’envoi de l’offensive contre le groupe EI.
Ces développements interviennent moins de deux semaines après une offensive du Hezbollah dans la même région contre l’ex-front al-Nosra. La bataille s’était terminée par l’évacuation de plusieurs centaines de jihadistes et des membres de leurs familles, soit 10 000 personnes en tout, vers la province syrienne d’Idleb.
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