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Iran

Iran: Hassan Rohani prête serment sur fond de sanctions

Après son élection triomphale en mai dernier et la confirmation de son élection par le numéro un iranien, le président Hassan Rohani entame son second et dernier mandat de quatre ans. Il prête serment ce samedi 5 août devant le Parlement dans un contexte difficile.

Les sanctions compliquent la tâche d'Hassan Rohani qui veut relancer l'économie de son pays.
Les sanctions compliquent la tâche d'Hassan Rohani qui veut relancer l'économie de son pays. REUTERS/Lucas Jackson
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 Hassan Rohani prête serment devant le Parlement iranien alors que les Etats-Unis viennent d’adopter de nouvelles sanctions contre l’Iran. Pour Téhéran, ces nouvelles sanctions violent l’accord nucléaire avec les grandes puissances conclu en juillet 2015, qui devait permettre la normalisation des relations économiques de l’Iran avec le reste du monde.

Les sanctions américaines visent notamment le programme balistique de Téhéran, mais aussi les Gardiens de la révolution et le corps Qods, chargée des opérations extérieures, notamment en Syrie et en Irak.

Les nouvelles sanctions ne vont pas faciliter la tâche du président Rohani, qui avait été critiqué par les conservateurs pour avoir fait trop de concessions aux Américains dans les négociations nucléaires. Ces nouvelles sanctions vont compliquer encore davantage la politique du gouvernement pour attirer les investissements étrangers dont le pays a besoin pour relancer son économie, analyse notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

→ (RE)LIRE : Iran: l'économie, l'une des priorités de Rohani pour son second mandat

Signe des difficultés actuelles de l’Iran, aucun responsable européen de haut niveau n’est présent à la cérémonie d’investiture. Seule, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a accepté de faire le déplacement. Face aux tensions croissantes entre Téhéran et Washington, l’Union européenne tente de calmer le jeu et assure que l’accord de 2015 n'est pas remis en cause.

Toutes les parties respectent l'accord conclu sur le nucléaire iranien, assure une porte-parole de la chef de la diplomatie européenne. Les sanctions américaines concernent le programme balistique iranien, les droits de l'homme et le soutien de Téhéran à des groupes comme le Hezbollah libanais. Il n’y a donc pas de lien explicite avec le programme nucléaire démantelé.

« Il faut que toutes les parties continuent d'adhérer totalement » au texte, demande l'Union européenne. Bruxelles ne souhaite pas voir disparaître un accord historique, obtenu de haute lutte, après 12 ans de discussions et d'efforts. Alors que les sanctions américaines contre la Russie ont déjà agacé l'Union, plusieurs capitales européennes estiment que ces nouvelles mesures du président Trump viennent maintenant compliquer la situation avec l'Iran, rapporte notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota.

Sous la pression des conservateurs, Hassan Rohani est aussi critiqué par ses alliés réformateurs qui lui reprochent de ne pas leur accorder suffisamment de place et de ne pas avoir nommé de femmes à des postes ministériels.

 → A (RE)LIRE : Liesse dans les rues de Téhéran: «Rohani, c’est avant tout une mentalité»

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