Le groupe EI ne cesse de perdre du terrain
A l’apogée de sa puissance, à l’été 2014, le groupe Etat islamique administrait un vaste territoire à cheval entre l’Irak et la Syrie, où vivaient, selon diverses estimations, entre 6 et 8 millions d’habitants. Aujourd’hui, il ne contrôle plus que quelques poches et une poignée de villes assiégées.
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le califat autoproclamé par le groupe Etat islamique couvrait, en 2014, près du tiers de l’Irak, soit 140 000 kilomètres carrés, et la moitié de la Syrie, c’est-à-dire 90 000 kilomètres carrés. Il englobait de grandes villes, comme Mossoul, Ramadi, Fallouja, Tikrit, en Irak ; Deir Ezzor, Raqqa, Boukamal et Palmyre, en Syrie.
En trois ans, le territoire du califat a fondu comme une peau de chagrin. En avril, le général irakien Yehia Rassoul déclarait que l’EI ne contrôlait plus que 7% du territoire. Avec la perte de Mossoul, cette superficie s’est réduite davantage et les jihadistes ne contrôlent plus que deux régions en Irak : Tall Afar, au nord-ouest, et Houeija, dans la province de Kirkouk.
En Syrie, une alliance arabo-kurde soutenue par Washington est entrée à Raqqa, la capitale du groupe jihadiste. L’armée syrienne et ses alliés ont repris la cité antique de Palmyre, en mars, et 25 000 kilomètres carrés du désert central, en mai et juin.
La production pétrolière de l’EI avait atteint un pic de 40 000 à 100 000 barils par jours, selon les experts. Aujourd’hui, cette production est devenue insignifiante, ce qui a provoqué une chute brutale des ressources financières de l’organisation.
A la tête d’une armée de 120 000 hommes, en 2015, le calife autoproclamé, Abou Bakr Al-Baghdadi, ne dispose plus, actuellement, que de quelques milliers de soldats, éparpillés dans des poches indéfendables, en Irak et en Syrie.
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