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Irak

Bataille de Mossoul: des milliers de civils irakiens toujours coincés en ville

Ils seraient encore, selon les chiffres de l'ONU, près d'une vingtaine de milliers de civils pris au piège des combats dans le dernier secteur encore occupé par les jihadistes du groupe Etat islamique au cœur de la vieille ville de Mossoul. Bien moins que les chiffres qui tournaient jusqu'ici, mais tout de même un nombre considérable de personnes en situation de grande difficulté, alors que les combats font rage.

Dans civils et un militaire dans la vieille ville de Mossoul, en Irak, le 4 juillet 2017.
Dans civils et un militaire dans la vieille ville de Mossoul, en Irak, le 4 juillet 2017. REUTERS/Stringer
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Alors que les forces irakiennes tentent de reprendre les lieux, entre 15 000 et 20 000 personnes seraient encore bloquées dans les dernières poches de la vieille ville de Mossoul encore sous contrôle de l'organisation Etat islamique. Ce sont les chiffres de Lise Grande, coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Irak.

« Les conditions dans lesquelles vivent les personnes bloquées dans les petites poches sont terribles », explique-t-elle, avec des pénuries de toutes sortes. La coordinatrice relate que ces civils sont pris « dans les bombardements et les échanges de tirs. Les combattants (de l'EI) les ciblent s'ils cherchent à partir. »

Le président de Médecins sans frontières, Mego Terzian, dont l'ONG a ouvert un hôpital fin juin à 3 kilomètres de la vieille ville de Mossoul, confirme cette situation, alors que 700 000 personnes ayant fui la deuxième ville d'Irak restent déplacées, toujours selon les estimations de l'ONU.

Sur RFI, Mego Terzian évoque la difficulté qu'ont les habitants à se rendre dans les hôpitaux pour recevoir des soins d'urgence : « Le jour de l’ouverture, on a reçu près de 16 patients blessés, tous civils. Malgré l’avancée des forces irakiennes dans la vieille ville, il n’y avait pas beaucoup de civils qui sortaient. »

« Il n’y avait pas beaucoup de patients qui arrivaient sur les trois structures de santé existant à proximité de la ligne de front. On pense malheureusement que beaucoup de personnes meurent tout simplement dans la vieille ville de Mossoul depuis des semaines et des semaines, sans avoir accès au soin médical vital. »

Le président de MSF parle de « centaines voire de milliers de morts ». « Difficile de mettre des mots sur les épreuves que nos patients ont vécues. Ils n'arrivaient pas à sortir de leur maison pour prendre la fuite ; ils racontaient qu'ils n'arrivaient pas à avoir accès à la nourriture. Des familles qui ont survécu des jours et des jours en mangeant seulement du riz. »

Avec la reprise de Mossoul, attendue dans les jours qui viennent, MSF espère recevoir un grand nombre de ces habitants pris au piège. En attendant, ils sont encore otages du conflit. Mego Terzian parle de « blessures causées par des éclats d’obus, des balles et des explosions, mais aussi des brûlures et des fractures. »

→ À relire : Face au risque de guerre asymétrique à Mossoul, le danger des exactions

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