Washington accuse le régime Assad de préparer une nouvelle attaque chimique
La Syrie préparerait une nouvelle attaque chimique. C'est ce qu'ont annoncé les Etats-Unis qui ont mis en garde le régime de Bachar el-Assad. En cas d'attaque, la Syrie paierait « le prix fort », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche. Des propos musclés qui n'ont pas tardé à faire réagir Moscou, le principal allié de Damas.
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« Ces menaces sont inadmissibles », a déclaré le porte-parole du Kremlin, qui dit ignorer les preuves avancées par Washington pour justifier d'éventuelles représailles contre la Syrie. En fait selon la Maison Blanche, le régime de Bachar el-Assad a déjà lancé des préparatifs pour commettre « un massacre de civils, y compris des enfants innocents ».
Toujours selon les Etats-Unis, ces préparatifs ressemblent à ceux lancés avant l'attaque chimique en avril dernier. Cette attaque avait provoqué la première intervention militaire américaine contre le régime de Damas.
Mais d'après le gouvernement russe, ce n'est pas l'armée syrienne qui en était responsable. Faute d'enquête impartiale, il est impossible de connaître les auteurs du raid sur Khan Cheikhoun qui a tué 88 personnes, ajoute le porte-parole du Kremlin.
Visiblement, le ton monte entre Moscou et Washington. Ce qui n'est pas une surprise, car lundi soir, l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU Nikki Haley a attribué à la Russie ainsi qu'à l'Iran une coresponsabilité dans une nouvelle attaque chimique. « Toute nouvelle attaque lancée à l'encontre de la population syrienne sera attribuée à Assad, mais également à la Russie et à l'Iran qui l'ont aidé à tuer son propre peuple », a prévenu Nikki Haley dans un tweet.
Any further attacks done to the people of Syria will be blamed on Assad, but also on Russia & Iran who support him killing his own people.
Nikki Haley (@nikkihaley) 27 juin 2017
La Maison Blanche prévient : si les Syriens continuent ces préparatifs sur la base de Chayrat, et si les alliés de Damas ne comprennent pas le message, le prix à payer sera très lourd pour Bachar el-Assad et son armée.
Donald Trump, d'ordinaire peu loquace sur sa stratégie, a discuté ce dossier avec Emmanuel Macron. Les deux présidents ont, selon le communiqué de la Maison Blanche, évoqué une réponse commune aux agissements syriens.
La Maison Blanche n'a pas précisé en quoi consisteraient les éventuelles représailles. Selon la presse américaine, le scénario le plus probable serait celui de la riposte d'avril dernier, à savoir des missiles lancés depuis des navires en Méditerranée.
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