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Irak

Irak: 100 000 «boucliers humains» civils retenus par l'EI à Mossoul selon l'ONU

Cent mille civils seraient retenus comme boucliers humains dans la vieille ville de Mossoul, en Irak. C'est ce qu'affirment les Nations unies. Les combats entre les jihadistes et les forces du pays, soutenues par la coalition, s'éternisent. Ils se concentrent sur la vieille ville, très difficile à reprendre. Selon le représentant du Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés en Irak (HCR), le groupe EI ne lâchera rien.

De la fumée noire s'échappe dans l'ouest de la ville de Mossoul, en Irak, jeudi 15 juin 2017.
De la fumée noire s'échappe dans l'ouest de la ville de Mossoul, en Irak, jeudi 15 juin 2017. REUTERS/Erik De Castro
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La bataille contre l'organisation Etat islamique continue, que ce soit à Raqqa, dans le nord de la Syrie, et à Mossoul, deuxième ville d'Irak, où cela fait sept mois que les combats se poursuivent entre les jihadistes et les forces loyalistes, appuyées par une coalition internationale.

Dans la population, « c'est la panique »

Selon l'ONU, il resterait 100 000 civils piégés dans la vieille ville de Mossoul. Et ces derniers seraient « retenus », ils serviraient de « boucliers humains ». Ce sont les termes employés par le représentant du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés en Irak, qui s'exprimait vendredi devant la presse à Genève.

« Nous supposons, d'après des chiffres de notre organisation humanitaire en Irak, que plus de 100 000 civils peuvent être retenus dans la vieille ville. Nous savons que l'organisation Etat islamique les a déplacés lorsqu'ils fuyaient Zanjily et d'autres endroits où avaient lieu des combats », a précisé Bruno Geddo.

« Nous savons aussi que l'organisation Etat islamique a commandé des stocks de nourriture. Car il n'y a presque plus rien à manger, pareil pour l'eau, l'électricité, l'essence. Donc, ces civils vivent dans une situation qui se détériore de plus en plus, au niveau des pénuries, et c'est la panique », ajoute M. Geddo.

Retranchés dans le cœur de Mossoul

Partout, en Irak comme en Syrie, le groupe EI cède actuellement du terrain sur le plan militaire. Ce samedi 17 juin, l'armée irakienne a d'ailleurs annoncé qu'elle avait délogé les jihadistes du poste d'al-Walid, à la frontière syrienne, dans l'ouest, avec l'aide de combattants tribaux sunnites.

A Mossoul même, l'opération des forces gouvernementales est entrée ce samedi dans son neuvième mois. Les combattants de l'EI sont retranchés dans la vieille ville, sur la rive ouest du Tigre, mais aussi dans les territoires le long de la frontière syrienne et dans des poches urbaines à l'ouest et au sud de la ville.

C'est une question de patience, selon le représentant du Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés : « Nous assisterons sans doute à la fin de partie militaire, cela pourrait prendre encore quelques mois, car les combats dans la vieille ville seront difficiles et diablement féroces. Mais cela finira. »

Ne pas oublier l'urgence humanitaire

Bruno Geddo rappelle que ces adversaires vendront chèrement leur peau : « La mission des combattants de l'EI est de mourir. Ils vont mourir, mais en causant le plus de dégâts possible autour d'eux et dans l'histoire. C'est ce qu'on leur a demandé de faire. Ils sont donc là pour un combat jusqu'à la mort. »

Et de préciser quelle sera la tâche de son organisation dans les semaines à venir : l'urgence humanitaire. « L'urgence humanitaire va continuer. Elle va continuer parce que nous aurons affaire à un nombre grandissant de personnes qui vont retourner dans des abris qui ont été démolis », rappelle-t-il.

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