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Territoires palestiniens / Gaza

Bande de Gaza: sombre bilan dix ans après l’avènement du Hamas

C'était il y a dix ans. Le 14 juin 2007, le Hamas prenait le pouvoir dans la bande de Gaza au terme d'un conflit armé avec son rival, le Fatah du président Mahmoud Abbas. Depuis, l'enclave palestinienne est soumise à un blocus de la part d'Israël et de l'Egypte. Dix ans plus tard, le territoire est exsangue et la division palestinienne toujours bien ancrée. Le bilan de ces dix dernières années est sombre.

Des militants du Hamas lors de funérailles d'un de leurs camarades, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 juin 2017.
Des militants du Hamas lors de funérailles d'un de leurs camarades, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 juin 2017. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa
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Avec notre envoyé spécial à Gaza, Guilhem Delteil

En 2007, Ahmad Youssef était l'un des conseillers politiques du Premier ministre de l'époque. Ce membre influent du Hamas, mais qui compte des frères au sein du parti rival, jugeait alors inconcevable une guerre fratricide. Et dix ans plus tard, il continue de la regretter.

« Nous tous, tous les partis politiques, nous devons nous excuser publiquement auprès de notre peuple. Malheureusement, les événements ont pris cette mauvaise direction et ils ont conduit à ce désastre. Nous en souffrons encore aujourd'hui et on ne sait pas comment sortir de cette tragédie. »

Dans la bande de Gaza, cette tragédie se traduit en chiffres : 47% de la population active est au chômage et les habitants n'ont que 4 heures d'électricité par jour.

Un bilan désastreux pour le Hamas, mais dont le mouvement islamiste n'est peut-être pas le seul responsable, souligne Omar Shaban, directeur du think tank Pal-Think.

« Vous ne pouvez pas savoir s'ils n'ont pas réussi à cause de leur manque d'expérience ou parce que la communauté internationale les a assiégés. Installez n'importe quel gouvernement à Gaza. Avec un tel manque de ressources, un siège, trois guerres, dites-moi qui va réussir ? »

Et cette multiplicité d'acteurs complique aussi une éventuelle sortie de crise : la solution, souligne Omar Shaban, n'est pas seulement entre les mains des Palestiniens.

A (re) lire : Pénurie d'électricité à Gaza: les hôpitaux au bord de la crise de nerfs

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