En Israël, la Pâque juive relance le débat sur la liberté de culte
Les célébrations de la Pâque juive (Pessah) depuis mardi 11 avril en Israël ont replacé dans le débat public la question de la liberté de culte. Une élue de gauche et une association de défense des droits de la minorité arabe israélienne dénoncent une obligation pour tous de se conformer aux traditions religieuses qui accompagnent cette fête.
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Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Les rayons ont beau être bien approvisionnés, ils se retrouvent bâchés. Impossible actuellement d'acheter en Israël des « hametz ». Cette appellation hébraïque désigne les produits à base de blé, orge, avoine, épeautre ou seigle qui sont interdits à la consommation par la religion juive durant les célébrations de Pâque.
Mais la règle ne s'applique pas qu'aux seuls juifs pratiquants. Depuis 1986, la vente des « hametz » est illégale durant la fête de Pâque. Une loi qui relève « à 100 % de la coercition religieuse », dénonce la députée Tamar Zandberg. A ses yeux, il n'y a « aucune place pour une interférence du législateur » sur un sujet qui « relève d'un choix personnel ». Et l'élue du petit parti d'opposition de gauche Meretz réclame l'annulation de ce texte.
De son côté, l'association de défense des droits des Arabes israéliens a saisi la justice. Elle dénonce « l’imposition de la loi juive » dans les hôpitaux, y compris aux patients arabes. Car les « hametz » ne sont pas servis par les services hospitaliers, mais ils ne peuvent être non plus apportés par les visiteurs. Les sacs sont en effet fouillés à l'entrée et les pains sont refoulés.
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