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Israël

Condamnation d'Elor Azaria: les réactions dans la classe politique israélienne

A Jérusalem en Israël, au lendemain de la condamnation d'Elor Azaria à dix-huit mois de prison, la classe politique a largement commenté le jugement. Le militaire israélien risquait 20 ans de prison pour avoir tué un Palestinien gisant au sol, blessé après avoir perpétré une attaque au couteau. Mais les juges lui ont accordé des circonstances atténuantes. Une peine inférieure même aux réquisitions du procureur. Cette affaire suscite beaucoup de remous.

Manifestation de soutien mardi 21 février 2017 au soldat Elor Azaria devant le tribunal militaire de Tel Aviv.
Manifestation de soutien mardi 21 février 2017 au soldat Elor Azaria devant le tribunal militaire de Tel Aviv. REUTERS/Baz Ratner
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Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil

L'un des premiers à s'exprimer sur  la condamnation d'Elor Azaria fut le ministre de l'Education, le nationaliste religieux Naftali Bennett. Le chef du parti pro-colon Le Foyer Juif appelle à « une grâce immédiate » du soldat, au nom de « la sécurité des citoyens d'Israël ». Des demandes de grâce quasiment unanimement reprises au sein de la coalition gouvernementale. « C'est le moment de ramener Elor à la maison », a pour sa part jugé le ministre des Transports, Yisrael Katz, issu du Likoud du Premier ministre.

Quant au centriste Yoav Galant, en charge du Logement, il juge que pour « le bien de la réconciliation de la nation, nous devons appliquer une mesure de miséricorde ». Le seul au sein de l'exécutif à ne pas appeler explicitement à cette grâce est le ministre de la Défense. Avigdor Liberman s'est contenté d'espérer « que les deux parties feront tout ce qui est nécessaire pour mettre fin pour de bon à ce sujet ». Dans les rangs de l'opposition, le parti centriste Yesh Atid se range aussi à ces appels à la grâce.

Mais la gauche, elle, dénonce un « mépris de la peine ». Les ministres « cherchent à blanchir des actes qui portent un énorme drapeau noir », estime Zehava Galon, chef du parti Meretz, un avis pourtant minoritaire. Un sondage paru ce matin dans le journal Maariv révèle que 56 % des Israéliens trouvent cette peine trop sévère.

La famille d'Abdel Fattah al-Sharif, le Palestinien tué par le soldat Elor Azaria dénonce une « mascarade de procès ». Pour le gouvernement palestinien, il s'agit d'un « feu vert » donné aux « crimes des soldats » israéliens.

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