Mossoul: l’armée irakienne veut faire main basse sur l’aéroport

Lancé dimanche 19 février, l’ultime assaut des forces irakiennes à Mossoul vise à reprendre la partie ouest de la ville, la partie est ayant, elle, été reconquise fin janvier. Mais cette dernière bataille s'annonce particulièrement périlleuse, les jihadistes du groupe EI étant déterminés. De nombreux civils risquent aussi de se retrouver au milieu des combats. La prochaine étape de l'armée irakienne est semble-t-il l'aéroport de Mossoul.

Un soldat irakien au sud de Mossoul, le 20 février 2017. REUTERS/Alaa Al-Marjani

Avec notre correspondante dans le nord de l’Irak, Oriane Verdier

Il semble que les infrastructures de cet aéroport aient déjà été pratiquement détruites. Ce qui n’a pas été dégradé par l’organisation Etat islamique l’a été par les frappes de la coalition internationale qui soutiennent l’avancée des troupes irakiennes au sol. Des frappes intensives, ces derniers jours, qui devraient se raréfier à l’arrivée des troupes dans la zone urbaine, densément habitée à Mossoul ouest.

Hier lundi, l’organisation Etat islamique diffusait une vidéo des conséquences d’un bombardement attribué à la coalition internationale. On y voit un bâtiment entièrement détruit, duquel est extirpé un enfant couvert de sang et de poussière. Selon le média du groupe terroriste, cette frappe aurait fait plusieurs dizaines de morts.

700 000 civils pris au piège

Environ 700 000 civils seraient toujours prisonniers dans la partie ouest de Mossoul, utilisés en boucliers humains. Les Nations unies s’attendent à ce que la moitié d’entre eux fuient la ville au moment des combats. Un camp les attend à Hamam al-Alil, à quelques kilomètres au sud de Mossoul. Mais il ne pourra recevoir que 24 000 personnes.

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