Guerre des mots entre la Turquie et l'Iran sur fond de guerre en Syrie
C'est ce jeudi 23 février à Genève que doivent s'ouvrir de nouvelles discussions de paix sur la Syrie après celles qui ont eu lieu ces dernières semaines à Astana au Kazakhstan. A l'approche de ce nouveau rendez-vous, la tension est montée d'un cran en début de semaine entre la Turquie et l'Iran avec le conflit syrien en toile de fond.
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Iran et Turquie sont impliqués militairement en Syrie. Téhéran auprès du régime de Bachar el-Assad et Ankara en soutien de l'opposition armée syrienne. Ces derniers mois, la reprise en main du dossier syrien par Moscou a fait émerger une nouvelle troïka : Russie, Turquie et Iran ont ainsi co-parrainé les récentes discussions d'Astana entre le régime de Bachar el-Assad et l'opposition syrienne.
Mais les rivalités et la méfiance persistent, sur fond de tensions régionales entre chiites et sunnites. Ces derniers jours, le président turc Erdogan a ainsi dénoncé « le danger du nationalisme persan », alors que son ministre des Affaires étrangères accusait l'Iran de vouloir « transformer la Syrie et l'Irak en pays chiites ».
Pour protester, la République islamique a convoqué l'ambassadeur de Turquie à Téhéran. Mais l'escalade verbale s'est poursuivie ce mardi, lorsque la Turquie a appelé l'Iran à « réévaluer sa politique régionale », accusant au passage la République islamique de « renvoyer dans des zones de guerre des gens venus trouver refuge ».
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