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Syrie

Syrie: Ayrault se dit inquiet de l'attitude de Damas avant les négociations

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault et l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie Staffan de Mistura se sont entretenus vendredi 10 février à Paris notamment sur la reprise des négociations inter-syriennes prévue le 20 février prochain à Genève. La France souhaite que ces négociations reprennent sous l'égide de l'ONU et qu'elles soient crédibles pour permettre un retour durable de la paix en Syrie.

Jean-Marc Ayrault a notamment pointé de trop nombreuses violations de la trêve par Damas.
Jean-Marc Ayrault a notamment pointé de trop nombreuses violations de la trêve par Damas. REUTERS/Charles Platiau
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Jean-Marc Ayrault a exprimé son inquiétude face à l'attitude de Damas qui pourrait faire échouer les pourparlers inter-syriens. « A Genève, l’année dernière, le régime par son intransigeance avait rendu tout dialogue impossible. Aujourd’hui, son attitude nous fait craindre qu’un scénario de ce type se répète », souligne-t-il.

Pour Staffan de Mistura, un autre danger menace ces négociations. « Il y a un danger (...), c’est une ville pas loin de Damas. On a beaucoup demandé aux Russes et aux Turcs de nous aider à contrôler cette situation parce que cela pourrait devenir une occasion pour éviter les pourparlers, ou même pour casser la trêve », insiste-t-il.

Le ministre des affaires étrangères compte aussi sur la Russie, l'Iran et la Turquie pour convaincre le régime syrien de dialoguer avec l'opposition. Une opposition qui doit être la plus large et la plus inclusive possible. « Le Haut conseil pour les négociations qui est dirigé par Riad Hijab, je souhaite qu’il puisse former rapidement une délégation qui soit inclusive et qui rassemble les groupes, notamment les groupes armés qui ont participé à l’accord de trêve, mais aussi d’autres personnalités de l’opposition qui partagent le même objectif : celui d’une transition démocratique en Syrie », a-t-il appelé de ses vœux.

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En attendant le 20 février, Jean-Marc Ayrault et Staffan de Mistura ont souligné l'importance du respect de la trêve, objet de violations répétées de la part du régime notamment, et le déploiement de l'aide humanitaire à la population civile. Des impératifs à la reprise des discussions de paix.

Il y a un impératif humanitaire, mais aussi un impératif moral, mais aussi un impératif politique, car il faut bien se dire que si ces progrès ne sont pas suffisants, la négociation que nous appelons de nous vœux ne pourra pas démarrer sous de bons auspices. Et pour nous, c'est notre priorité absolue.

01:04

Jean-Marc Ayrault

Jelena Tomic

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