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Syrie

Syrie: l'organisation Etat islamique sous pression dans son fief d'al-Bab

C'est un coup dur pour l'organisation Etat islamique. L'armée syrienne continue de progresser au sud de la ville d'al-Bab, l'une des positions les plus importantes de l'organisation jihadiste en Syrie, après la ville de Raqqa. La situation est d'autant plus critique pour l'organisation de l'Etat islamique, qu'elle est prise en étau entre plusieurs forces armées : au sud les forces pro Bachar el-Assad, au nord, des combattants issus de la rébellion syrienne, soutenus par la Turquie.

Des combattants de l'Armée syrienne libre au nord d'al-Bab, la deuxième ville tenue par l'EI en Syrie, le 4 février 2017.
Des combattants de l'Armée syrienne libre au nord d'al-Bab, la deuxième ville tenue par l'EI en Syrie, le 4 février 2017. REUTERS/Khalil Ashawi
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C'est une percée de l'armée syrienne qui pourrait précipiter le cours de la bataille d'al-Bab. Depuis ce week-end, les forces pro Bachar el-Assad ont progressé au sud d'al-Bab au point de menacer le dernier axe routier qui permettait aux combattants jihadistes de se ravitailler.

Située à environ 25 kilomètres de la frontière turque, la ville d'al-Bab est de facto totalement encerclée avec, au nord de la ville, les combattants de la rébellion syrienne appuyée par l'armée turque, et au sud les troupes envoyées par Damas.

Course contre la montre

Désormais, c'est une course contre la montre qui va s'engager entre ces forces a priori antagonistes. Avec une même cible, mais des objectifs bien différents. Ankara veut s'imposer comme un acteur incontournable en Syrie dans la lutte contre l'organisation de l'Etat islamique, et cela au détriment des forces kurdes soutenues par Washington.

Damas veut rétablir son autorité sur un territoire considéré comme un verrou stratégique absolument crucial, entre la ville d'Alep et Raqqa, la capitale syrienne des jihadistes. Cette course pour s'emparer d'al-Bab pourrait entraîner une situation inédite dans le conflit syrien et potentiellement explosive : un face à face direct entre l'armée turque et celle du régime syrien.

Bataille difficile

L’avancée rapide de l’armée syrienne et de ses alliés s’explique par l’expérience qu’ils ont acquise face au groupe Etat islamique, analyse notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Ils savent déjouer mieux que les Turcs les attaques-suicides menées massivement par les jihadistes à l’aide de véhicules au blindage renforcé, bourrés de centaines de kilogrammes d’explosif.

Mais la bataille pour la prise d’al-Bab sera difficile, car les jihadistes utilisent les réseaux d’égouts souterrains pour se déplacer entre les villages. Ils ont également construit de solides lignes de défense, faites de fortifications, de tranchées et de milliers de mines.

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