La coalition contre le financement du groupe EI réunie au Koweït
Lundi 24 octobre se réunissent au Koweït les représentants des 35 des pays du CIFG (Counter-Isil Finance Group), le groupe qui lutte contre le financement de l’organisation jihadiste EI, mené par les Etats-Unis, l’Italie et l’Arabie saoudite. Cette réunion a pour objet de partager des informations et de continuer à développer et à coordonner les mesures contre l’activité financière des terroristes. S’adressant à l’Ecole de diplomatie de l’université Johns Hopkins, Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor américain, a expliqué le rôle du CIFG, pour assécher les revenus du mouvement islamiste.
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Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le haut responsable américain a souligné qu’avec la coopération du gouvernement irakien, les Etats-Unis avaient réussi à priver le groupe EI d’un nombre important de ses moyens, en lui fermant notamment l’accès au système bancaire international.
Mais pour être efficace, il faut une participation mondiale. Dans son discours, le sous-secrétaire au Trésor a donc souhaité que le Qatar et le Koweït renforcent leurs règlementations sur le blanchiment de l’argent, que la Turquie fasse plus d’efforts, et que le Pakistan soit moins tolérant à l’égard de certains réseaux.
Adam Szubin a affirmé que les Etats-Unis agiraient seuls si nécessaire pour confronter les opérations de financement terroriste. Il a cité plusieurs exemples de l’appauvrissement du groupe EI : les salaires des combattants ont été réduits de 50%. Les familles de ceux qui sont tués au combat ne reçoivent plus de prime. Les désertions sont en hausse, le recrutement en baisse, car il est difficile de trouver des volontaires quand on ne les paie pas. La corruption commence à régner : deux responsables ont fui l’Irak avec près d’un million de dollars.
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