Accéder au contenu principal
Irak

A Fallouja, l’armée irakienne face à la résistance du groupe EI

L’armée irakienne est partie lundi 30 mai à l’assaut de Fallouja, tenue depuis plus de deux ans par l’organisation Etat islamique. Les forces irakiennes poursuivent leur progression vers le centre-ville, mais se heurtent à une forte résistance jihadiste.

Les forces de sécurité irakiennes sont ralenties par les engins explosifs disposés autour de Fallouja. (Photo du 31 mai 2016)
Les forces de sécurité irakiennes sont ralenties par les engins explosifs disposés autour de Fallouja. (Photo du 31 mai 2016) REUTERS/Thaier Al-Sudani
Publicité

Signe que la bataille de Fallouja sera dure, une centaine de jihadistes ont lancé ce mardi une contre-attaque contre les forces irakiennes. Bien qu'elle ait finalement été stoppée par l'armée irakienne, elle démontre, si besoin était, qu'il faudra du temps aux forces gouvernementales pour progresser vers le centre de la ville.

Plusieurs éléments peuvent être avancés pour expliquer cette résistance plus importante que prévu. Ce sont d’abord les mines et les engins explosifs improvisés disséminés de façon systématique. Leur utilisation oblige l’armée irakienne à employer des sapeurs que les snipers de l’organisation Etat islamique prennent systématiquement pour cible. Mais ces sapeurs ne sont que quelques dizaines par division. « Ils constituent des ressources extrêmement rares sans lesquelles l’armée irakienne ne peut pas progresser », indique Elie Tennenbaum, chargé des questions de sécurité à l’Institut français des relations internationales (IFRI).

Cette résistance s’explique également par l’importance stratégique de la ville pour le groupe Etat islamique, car elle bloque l’avancée de l’armée irakienne vers Mossoul. « En ralentissant les forces irakiennes très loin de la ligne de front, ils permettent de gagner du temps et de préparer la défense sur le cœur du territoire de l’Etat islamique », analyse Elie Tennenbaum.

Il y a enfin la dimension symbolique. Fallouja est un emblème de la résistance sunnite au pouvoir central chiite, mais aussi à l'armée américaine lorsque celle-ci occupait l'Irak. Cette symbolique sera d'autant plus forte pour les combattants jihadistes restés dans la ville qu'ils n'ont aucune échappatoire : la dernière route qui leur aurait permis de s'échapper vers la province d'al-Anbar a été coupée hier. Faute de pouvoir quitter Fallouja, ces combattants n'ont donc d'autre issue que de se battre jusqu'à la mort. Et cela pourrait également jouer un rôle dans la bataille qui est en train de se dérouler à Fallouja.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.