Egypte: le président et deux cadres du syndicat de la presse devant la justice
En Egypte, le président et deux membres du conseil d'administration du syndicat des journalistes ont été détenus et doivent comparaître samedi 4 juin devant le tribunal correctionnel du Caire.
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Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les dirigeants du syndicat des journalistes sont accusés « d'avoir abrité des personnes recherchées par la justice », ainsi que de « publications de nouvelles mensongères ». Ils sont jugés à la suite d’un assaut de la police mené début mai contre le local du syndicat des journalistes, qui avait abouti à l’arrestation de deux reporters recherchés par la police et accusés d’avoir « incité à manifester ». Après avoir été placés pendant plus de 24h en garde à vue, les trois dirigeants ont été libérés sous caution lundi soir. Ils risquent jusqu'à deux ans de prison et une forte amende.
Pour le journal d'opposition Al-Maqal, la détention du président du syndicat est « une atteinte à la liberté de la presse et à la Constitution ». Les partisans du syndicat des journalistes estiment même que le parquet général a pris position en faveur du ministère de l'Intérieur dans cette affaire. Selon eux, la police cherche à se venger des journalistes qui ont demandé le limogeage du ministre de l'Intérieur lors d'une assemblée générale.
Mais pour les partisans du gouvernement, les journalistes se croient au-dessus des lois et cherchent à exercer un chantage médiatique contre les autorités. Selon des observateurs, celles-ci auraient tendu un piège dans lequel le syndicat a foncé tête baissée. Un piège visant à décrédibiliser la profession auprès de l'opinion publique.
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