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Syrie

Syrie: l'étau se resserre autour du groupe EI

L'organisation EI est sous la pression d'une double offensive menée en Syrie et en Irak, au lendemain du lancement d'une vaste opération militaire sur la ville irakienne de Falloujah. C'est dans la province syrienne de Raqqa que les combattants du groupe jihadiste sont à présent menacés.

Des membres du groupe EI alors dénommé EEIL brandissent le drapeau de leur califat aux alentours de Raqqa le 29 juin 2014.
Des membres du groupe EI alors dénommé EEIL brandissent le drapeau de leur califat aux alentours de Raqqa le 29 juin 2014. Reuters/Stringer
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L'offensive sur le nord de Raqqa est emmenée par des combattants kurdes, auxquels se sont ralliées quelques unités arabes. Cette coalition, baptisée Forces démocratiques syriennes est soutenue par les Etats-Unis et elle ambitionne de s'emparer de tous les territoires situés au nord de la ville de Raqqa.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau d'informateurs sur le terrain, cette offensive a été précédée d'intenses bombardements sur le nord de la province de Raqqa et sur la ville elle-même. Des raids effectués par la coalition qui auraient fait une vingtaine de morts selon l'OSDH.

Au sol, les Forces démocratiques syriennes auraient engagé plusieurs milliers d'hommes dans l'offensive, selon une source américaine citée par l'agence France-Presse.

L'annonce de cette opération coïncide avec celle lancée en Irak sur Falloujah et ce n'est sûrement pas le fruit du hasard : il y a sans doute la volonté de coordonner les efforts lancés contre l'organisation Etat islamique, tant sur le front irakien que sur le front syrien.

« Attaqué sur plusieurs fronts »

L'organisation Etat islamique est donc actuellement sous pression en Syrie comme en Irak. « Il y a différentes offensives en ce moment contre l'Etat islamique, liste Fabrice Balanche, chercheur associé au Washington Institute : en Irak à Falloujah ; dans la région autour de Mossoul où les Kurdes mettent également la pression sur l'Etat islamique ; autour de Palmyre, l'armée syrienne ; au nord d'Alep, les rebelles appuyés par la Turquie qui essaient également de prendre du terrain mais sans beaucoup de succès ; et puis cette annonce des Kurdes syriens. Donc on voit que l'Etat islamique est attaqué sur plusieurs fronts. »

Une stratégie qui passe par des coopérations, analyse le chercheur. « Effectivement, si l'on veut en venir à bout, il faut à la fois l'attaquer de manière simultanée et coordonnée parce que malgré tout on voit qu'il a les moyens de résister à ces attaques. Il y a sans doute une coopération régionale entre les Etats-Unis et la Russie sans qu'elle soit avouée parce que politiquement Barack Obama et l'Occident n'ont pas envie de dire qu'ils coopèrent avec des Russes, souligne-t-il. On sent que Barack Obama aimerait bien finir son mandat sur une victoire symbolique contre l'Etat islamique à Raqqa ou Mossoul. Mais au moins le réduire à la portion congrue. »

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