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Etats-Unis / Syrie

Mort d’une otage américaine: la veuve d’un cadre de l’EI inculpée

La femme d’Abou Sayyaf, souvent présenté avant sa mort comme le « ministre du Pétrole du groupe Etat islamique », a été inculpée par la justice américaine pour l’enlèvement, la séquestration et la mort de leur ressortissante Kayla Mueller, décédée en août 2015 en Syrie.

Kayla Mueller, 26 ans, dans une photo non datée.
Kayla Mueller, 26 ans, dans une photo non datée. REUTERS/Mueller Family/Handout via Reuters
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Kayla Mueller avait 26 ans. Originaire de l’Etat d’Arizona, elle s’était engagée au sein d’une ONG turque pour venir en aide aux réfugiés syriens. Elle a été enlevée dans la région d’Alep en 2014, alors qu’elle tentait de sortir d’une zone de combat.

Pendant plus d’un an, elle a été détenue dans la maison d’Abou Sayyaf, un haut responsable du groupe Etat islamique souvent présenté comme le « ministre du Pétrole » de l’organisation jihadiste, aujourd’hui mort. Le décès de l'otage américaine avait été annoncé en août 2015.

C’est la femme d'Abou Sayyaf, Nisreen Assad Ibrahim Bahar, plus connue sous le nom d’Umm Sayyaf, qui est aujourd’hui dans le collimateur de la justice américaine. Selon les premiers éléments disponibles de l’enquête, cette femme de 25 ans aurait maintenu la jeune humanitaire américaine séquestrée dans sa maison. Elle aurait également laissé le chef de l’organisation Etat islamique Abu Bakr al-Baghdadi la violer à maintes reprises.

Umm Sayyaf a été arrêtée par les forces américaines en mai 2015 à Deir Ezzor en Syrie, après un bombardement de la coalition durant lequel son mari Abou Sayyaf a perdu la vie. Elle a été remise aux autorités irakiennes en août 2015, avant d’être placée en détention dans une prison du Kurdistan irakien en attendant l’ouverture de son procès.

C’est une cour fédérale de l’Etat de Virginie d’où était originaire Kayla Mueller qui s’est emparée du dossier côté américain, bien que l’information ait été rendue publique par le département de Justice américaine (lien vers le document en anglais).

Selon John Carlin, assistant du procureur général pour la sécurité nationale, les Etats-Unis contribuent dans les efforts de la justice irakienne pour mener à son terme cette procédure. Umm Sayyaf, si elle est reconnue coupable, pourrait être condamnée à la prison à vie, selon la presse américaine.

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