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Yémen

L’ouragan Chapala balaye les côtes yéménites

A Oman et au Yémen, les autorités ont appelé la population à quitter les régions côtières. En cause, le cyclone Chapala qui devrait frapper le littoral dans la nuit de lundi à mardi. Un littoral pourtant jusque-là épargné par ce genre de phénomène.

Image satellite de l'ouragan Chapala, au large du Yémen, prise par Nasa le 30 octobre 2015.
Image satellite de l'ouragan Chapala, au large du Yémen, prise par Nasa le 30 octobre 2015. AFP PHOTO / HANDOUT / NASA
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Il y a trois jours, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) mettait en garde le sultanat d’Oman et le Yémen de l’arrivée, ce lundi, d’un « cyclone tropical très rare et potentiellement à fort impact ».

Au vu des fortes pluies, accompagnées de rafales de vent, qui se sont abattues dimanche soir sur l’île yéménite de Socotra, les craintes semblent fondées - son passage a fait plus de 200 blessés. L’ouragan Chapala s’annonce comme une nouvelle plaie pour le Yémen, pays pauvre déjà ravagé par des mois de conflit entre milices houthies et forces gouvernementales, appuyées par une coalition arabe emmenée par l’Arabie saoudite voisine.

Un ouragan de catégorie 4

C’est en tout cas un phénomène « tout à fait inédit », explique à RFI François Jobard, prévisionniste à Météo France. « On n’a jamais observé ni de dépression tropicale, ni de cyclone [touchant] le Yémen. C’est un phénomène qui, en plus de ça, a une ampleur assez importante puisque il a atteint la catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson. » Une échelle qui ne compte que cinq catégories.

L'agence météorologique yéménite a appelé, samedi, les habitants des provinces du sud-est, Hadramout et Mahra, ainsi que ceux de l'île de Socotra, à se tenir à au moins un kilomètre des côtes. De leur côté, les autorités d'Oman ont alerté sur de potentiellles crues et ordonné la fermeture des écoles, hier et ce lundi, dans la province de Dhofar, dans le sud-ouest du pays, où des vagues de sept mètres étaient attendues. .

« C’est un cyclone susceptible malheureusement de causer des inondations assez importantes, confirme François Jobard. En très peu de temps, on va avoir pour des régions habituellement très sèches, des pluies diluviennes. » Selon un météorologue américain, interrogé par le Sydney Morning Herald, se serait même près de huit années de précipitations qui pourraient tomber sur les deux pays en seulement deux jours. « Au moment où il va rentrer dans les terres, il va considérablement s’affaiblir puisqu’il va rencontrer des masses d’air très sèches », tempère néanmoins le spécialiste de Météo France. Mais d'ici-là, il aura occasionné vraisemblablement de lourds dégâts.

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