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Syrie

Offensive conjointe de l’aviation russe et de l’armée syrienne

De nouvelles frappes aériennes menées par la Russie dans le nord-ouest et le centre de la Syrie ont eu lieu. Les bombardements ont visé la province de Hama et celle d'Idleb et, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ces bombardements se sont faits en coordination avec les troupes syriennes pro-Bachar el-Assad. C'est la première fois que les bombardements russes accompagnent une offensive au sol.

Un homme inspecte un site touché par ce que les militants disent être des frappes aériennes menées par l'armée de l'air russe dans la campagne au sud d'Idleb, Syrie, le 7 octobre 2015.
Un homme inspecte un site touché par ce que les militants disent être des frappes aériennes menées par l'armée de l'air russe dans la campagne au sud d'Idleb, Syrie, le 7 octobre 2015. REUTERS/Khalil Ashawi
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Selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau d'informateurs sur le terrain, les affrontements se sont déroulés dans la province de Hama. L'OSDH ne précise pas qui a participé à l'offensive, mais il s'agit probablement de soldats de l'armée syrienne et de miliciens pro-Bachar el-Assad qui sont intervenus. C'est la première fois que les bombardements russes accompagnent une offensive au sol.

En réponse, les groupes rebelles syriens ont envoyé des renforts sur place, sur les positions visées à la fois par les frappes russes, et les troupes pro-régime. Cet assaut, doublé de bombardements russes, constitue donc le premier exemple de coordination entre les frappes russes et les efforts militaires engagés au sol par l'armée syrienne et ses alliés. De nombreux analystes avaient estimé que cette coordination interviendrait rapidement afin de permettre aux troupes de Bachar el-Assad de regagner le terrain perdu ces derniers mois avec un objectif : sécuriser la province de Lattaquié, et repousser les groupes rebelles vers la frontière turque.

Pour l'heure, selon l'OSDH, les forces du régime ne sont pas parvenues à avancer sur les positions rebelles, malgré ce soutien aérien. Mais il est probable que cette offensive ne fasse que débuter et il est probable également que dans le face à face qui se joue au sol, entre les forces de Bachar el-Assad et celles de la rébellion, l'intervention dans le ciel des Sukhoi russes jouera un rôle déterminant.

L'engagement occidental en Syrie

Après une semaine de bombardements, 112 cibles jihadistes ont été visées a indiqué le président russe. Et l’armée russe ne compte pas s’arrêter là. En plus de son aviation qui mène des raids depuis une semaine, Moscou engage désormais sa marine de guerre en Syrie. Des croiseurs tirent des missiles depuis la mer Caspienne. A titre de comparaison, sur la même période la France n’a touché qu’une seule cible du groupe Etat Islamique en Syrie. Selon l’expert en stratégie militaire Eric Denécé, ce manque d’engagement occidental est une question de volonté politique.

Rien n'a été fait en Syrie, à tel point qu'on se demande si, d'une certaine façon, les Américains qui représentent à eux seuls plus de 80% des frappes, n'ont pas décidé de ne taper uniquement en Irak et de laisser le champ libre à Daech en Syrie pour accélérer la chute de Bachar el-Assad.

00:54

Eric Denécé, expert en stratégie militaire

Sami Boukhelifa

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