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Yémen

Sanaa bombardée lors de la visite de l’émissaire de l’ONU

A Sanaa, le local de l’ancien président Ali Abdallah Saleh a été bombardé, a annoncé lundi son parti. Cette attaque menée par la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite intervient alors que l’émissaire de l’ONU tente de trouver, sur place, les moyens d’une trêve.

Des habitants fouillent les décombres à la recherche de survivants après un bombardement aérien. Sanaa, le 12 juin 2015.
Des habitants fouillent les décombres à la recherche de survivants après un bombardement aérien. Sanaa, le 12 juin 2015. REUTERS/Mohamed al-Sayaghi
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A Sanaa, le siège du Congrès populaire général (CPG), le parti de l’ancien président Ali Abdallah Saleh a été touché lundi par des frappes de la coalition arabe, conduite par l’Arabie saoudite. C’est le parti de l’ex-président allié de la rébellion chiite des Houthis qui a dénoncé les bombardements. La secrétaire adjointe du parti, Faeqa al-Sayed affirme que plusieurs employés et autres occupants du bâtiment ont été tués et que le siège a été détruit.

L'attaque coïncide avec l'arrivée à Sanaa de l'émissaire de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Ce dernier rencontrait des dirigeants du CPG dans un autre endroit de la ville a indiqué Faeqa al-Sayed. « C'est une tentative de faire échouer les efforts de l'émissaire de l'ONU », arrivé dimanche à Sanaa pour tenter d'obtenir une trêve humanitaire et de relancer le processus de paix au Yémen, meurtri par la guerre, a-t-elle ajouté sur le site almotmar.net, le journal en ligne du CPG. « Cela ne nous dissuadera pas de poursuivre nos efforts visant à créer un climat favorable à une coopération avec les Nations unies », a-t-elle ajouté.

Poursuite des bombardements

Si Smaïl Ould Cheikh Ahmed souhaite négocier une suspension des combats jusqu'à la fin du ramadan pour permettre notamment un acheminement d'aide humanitaire, il vient également transmettre aux Houthis les demandes formulées lors des récentes discussions de Mascate, à Oman. Il attend notamment la garantie que la milice chiite et ses alliés ne poursuivront pas leur offensive contre les derniers bastions du gouvernement en exil en cas de cessez-le-feu.

L'émissaire onusien s'est aussi entretenu dimanche à Riyad avec Abd Rabbo Mansour Hadi des perspectives d'une trêve. Malgré ces tentatives de discussion, la coalition a poursuivi ses raids notamment sur des sites militaires tenus par la rébellion ainsi qu'à Amrane, plus au nord, et à Mocha, ville portuaire, située au niveau du détroit de Bab el-Mandeb, à l'entrée de la mer Rouge, selon des témoins.

Près de 3 000 morts

Le CPG, ex-parti au pouvoir au Yémen, s'est allié aux rebelles Houthis, qui ont lancé l'an dernier une offensive d'envergure depuis leur fief de Saada. Elle leur a permis, avec l'aide des unités de l'armée restées fidèles à Ali Abdallah Saleh, de prendre la capitale Sanaa et de larges territoires dans le nord, l'ouest et le centre.

Dans leur progression dans le sud, ils ont poussé le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir Aden, où il s'était réfugié, pour s'exiler ensuite en Arabie saoudite. Riyad a alors pris, le 26 mars, la tête d'une coalition qui a lancé une campagne de frappes aériennes pour empêcher les rebelles et leurs alliés de prendre le contrôler tout le pays. Ce conflit a déjà fait près de 3 000 morts depuis le mois de mars.

(Avec agences)

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