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Yémen

Yémen: violentes explosions près de Sanaa à la veille du cessez-le-feu

Au Yémen, c'est en fin de journée ce mardi 12 mai, à 23h heure locale, que doit en principe débuter une trêve humanitaire. Le cessez-le-feu prévu pour cinq jours renouvelables a été proposé par l'Arabie saoudite, qui mène depuis six semaines des frappes aériennes sur les rebelles chiites du Yémen.

Sanaa a été secouée par de violentes explosions le 11 mai 2015, après un raid aérien de la coalition menée par l'Arabie saoudite. Le bombardement a touché un dépôt d'armes et de munitions, situé sur une colline surplombant les quartiers est de la capitale.
Sanaa a été secouée par de violentes explosions le 11 mai 2015, après un raid aérien de la coalition menée par l'Arabie saoudite. Le bombardement a touché un dépôt d'armes et de munitions, situé sur une colline surplombant les quartiers est de la capitale. REUTERS/Mohamed al-Sayaghi
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A la veille de l'entrée en vigueur de la trêve humanitaire, les bombardements ont été particulièrement intenses lundi 11 mai. De fortes explosions ont secoué la capitale Sanaa, où des frappes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite ont touché un dépôt d'armes proche de la ville, faisant plusieurs dizaines de victimes, selon des sources médicales.

Autre cible des bombardements, la ville de Saada, dans le nord du Yémen, le fief de la rébellion houthi. Selon des agences humanitaires, pas moins de 70 000 civils ont fui cette province ces derniers jours pour tenter d'échapper aux raids aériens. Aux frappes aériennes s'ajoutent les effets du blocus imposé par la coalition. L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch dénonce « une violation des lois de la guerre ».

Le lundi 11 mai a par ailleurs été marqué par la chute d'un avion de la coalition, un F-16 marocain que des rebelles houthis affirment avoir abattu, toujours dans la région de Saada, dans le nord du Yémen. Le Maroc   qui participe à la coalition arabe   a confirmé que l'un de ses chasseurs était porté disparu ainsi que son pilote dont on ignore s'il a pu s'éjecter.


Armée marocaine et coopération saoudienne

Avec une armée traditionnellement cantonnée à l'humanitaire et au maintien de la paix, l'opinion marocaine n'est vraiment pas habituée à déplorer des pertes militaires. Depuis l'engagement du Royaume dans le conflit yéménite, les avis sont relativement unanimes : le Maroc demeure très éloigné des enjeux de cette région.

Mais au plan diplomatique, il s'agit avant tout pour Rabat d'honorer une relation très étroite avec l'Arabie saoudite. Le Royaume est en effet la deuxième monarchie arabe avec la Jordanie à jouir d'un accord d'assistance militaire avec le Conseil de coopération du Golfe.

L'interventionnisme marocain a été également visible en février dernier lorsque le pays a pris part aux frappes contre l'organisation de l'Etat islamique sous commandement émirati. Le même escadron de six appareils est passé un mois plus tard à un commandement saoudien au Yémen. Le dossier sécuritaire était d'ailleurs au cœur des visites du roi Mohamed VI dans ces deux monarchies dimanche 10 et lundi 11 mai.

La manne pétrolière des alliés du Golfe est aujourd'hui essentielle pour un pays important 90% son énergie. Le Maroc tisse des liens économiques particulièrement poussés avec les pays du Golfe. Les Emirats arabes unis font partie des trois premiers investisseurs étrangers au Maroc après la France et l'Espagne.

Des dizaines de milliers de civils ont dû fuir la capitale Sanaa, depuis l'arrivée des rebelles chiites houthis et les bombardements de la coalition menée par l'Arabie saoudite qui ont suivi.
Des dizaines de milliers de civils ont dû fuir la capitale Sanaa, depuis l'arrivée des rebelles chiites houthis et les bombardements de la coalition menée par l'Arabie saoudite qui ont suivi. REUTERS/Mohamed al-Sayaghi

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