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Arabie saoudite

Arabie saoudite: le roi Salman absent du sommet avec les Etats-Unis

Invité par le président Obama au Sommet de Camp David, mercredi 13 mai, en présence des autres pays du Golfe, le roi Salman a dû décliner l’invitation. Il envoie à sa place les princes héritiers Mohamed ben Nayef, ministre de l’Intérieur, et son fils Mohamed ben Salman, ministre de la Défense. Le souverain saoudien doit apparemment gérer le cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur mardi 12 mai au soir.

Le roi Salman ben Abdelaziz al-Saoud ne participera pas au sommet entre les Etats-Unis et le Conseil de coopération du Golfe, trop occupé à gérer la trêve humanitaire au Yémen.
Le roi Salman ben Abdelaziz al-Saoud ne participera pas au sommet entre les Etats-Unis et le Conseil de coopération du Golfe, trop occupé à gérer la trêve humanitaire au Yémen. AFP PHOTO/HO/SPA
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Avec notre correspondante à Riyad,  Clarence Rodriguez

Entre participer au Sommet de Camp David et gérer la trêve humanitaire au Yémen, le roi Salman a tranché. Sa priorité demeure la gestion du cessez-le-feu qui doit intervenir la veille de ce sommet, mardi 12 mai à 23h.

Sachant que les rebelles houthis et les partisans de l’ancien président Ali Abdallah Saleh ont accepté ce dimanche d’observer cette trêve de cinq jours. De plus, le souverain saoudien va inaugurer un centre humanitaire qui portera son nom. Ce sont donc les princes héritiers Mohamed ben Nayef, ministre de l’Intérieur et le fils du roi Mohamed ben Salman qui présideront la délégation saoudienne aux Etats-Unis.

Selon les informations de RFI, une autre raison aurait motivé le roi Salman à décliner l’invitation de Barack Obama. Il semblerait que la discussion sur le dossier du nucléaire iranien entre le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir et le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, le 8 mai à Paris, n'ait pas apporté d'éléments satisfaisants et rassurants aux Saoudiens, inquiets. De plus, il faut rappeler que le roi Salman, bientôt octogénaire, ne veut pas risquer d’effectuer un voyage trop fatigant.


Vu de Washington : une absence qui embarrasse

Lorsque le roi d’Arabie saoudite annule un rendez-vous avec le président américain, un rendez-vous annoncé par la Maison Blanche, c’est un signal négatif. En effet, le sommet entre les Etats-Unis et les pays du Conseil de coopération du golfe a pour objectif de rassurer les états membres du CCG sur les négociations en cours avec l’Iran. L’Arabie saoudite en particulier voit d’un très mauvais œil l’éventuelle levée des sanctions contre Téhéran, adversaire de toujours.

Certes, des réunions préparatoires ont eu lieu, sans doute n’ont-elles pas été aussi productives que la Maison Blanche l’explique. Les pays du Golfe n’en font pas mystère, ils souhaitent pour contrebalancer l’accord en vue avec Téhéran, un traité de défense qui engagerait les Etats-Unis, mais le Congrès, à majorité républicaine, ne votera pas un texte qui contrarie Israël. Cela n’est donc pas à l’ordre du jour.

Les ventes d’armes sont aussi un sujet de crispation. Washington refuse certains équipements de pointe aux pays arabes. Là encore, il s’agit de ne pas provoquer la colère des Israéliens. La Maison Blanche va devoir déployer des trésors de diplomatie pour résoudre cette crise.

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