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France/Qatar/Arabie Saoudite

La France signe la vente de 24 Rafale au Qatar

La France a officiellement signé le contrat de vente de 24 avions de guerre Rafale au Qatar, ce lundi 4 mai à Doha. François Hollande était arrivé plus tôt dans la matinée au Qatar dans le but d'assister à la signature officielle dece contrat d'un montant de 6,3 milliards d'euros. Il doit ensuite se rendre en Arabie Saoudite. Une double escale dans une région en ébullition lors desquelles il sera question des guerres au Yémen, en Irak et en Syrie, ainsi que de l'accord sur le nucléaire iranien.

Le président François Hollande a été accueilli par le ministre qatarien de la Culture, Hamad Bin Abdulaziz Al-Kuwari, à l'aéroport de Doha, le 4 mai 2015.
Le président François Hollande a été accueilli par le ministre qatarien de la Culture, Hamad Bin Abdulaziz Al-Kuwari, à l'aéroport de Doha, le 4 mai 2015. AFP PHOTO/ POOL / CHRISTOPHE ENA
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Cet article a été réactualisé ce lundi à 14h30 (TU).

François Hollande a été accueilli ce lundi matin à son arrivée à Doha par l’émir du Qatar. Après un entretien bilatéral, les deux chefs d’Etat ont assisté à la cérémonie de signature officielle de la vente par la France de 24 avions Rafale à l’Emirat, pour un montant de 6,3 milliards d’euros.

Un contrat qui confirme le décollage commercial de l’avion français, déjà acheté par l’Egypte et par l’Inde cette année. Ce qui a mis un terme à la réputation d’avion « invendable » qui collait aux ailes du Rafale.

L'occasion pour le PDG de Dassault Aviation de revenir sur les enjeux de cette commande. Dans une interview au Figaro, Eric Trappier assure que le Rafale est désormais « entré dans une dynamique de succès ». Cette commande du Qatar qui officialise la vente de 24 avions Rafale pour un montant de 6,3 milliards d'euros, est, en effet, le second contrat signé en quelques mois après l’Egypte.

Plusieurs contrats à venir

Par ailleurs, les négociations se poursuivent pour conclure un autre contrat prochainement avec l'Inde. Selon Eric Trappier, c'est « une affaire de quelques semaines, de quelques mois ». Et visiblement, c'est bien parti pour 2015 puisque « d'autres pays ont manifesté leur intérêt pour le Rafale ».

Selon le PDG de Dassault Aviation ces contrats sont porteurs d'emplois. Il explique qu'à la cadence d'un Rafale par mois, le programme va occuper 7 000 personnes réparties sur tout le territoire français. Il va donc falloir ajuster les effectifs. Et si d'autres contrats sont finalisés, « des emplois supplémentaires seront créés à ce moment-là », assure Eric Trappier, chez Dassault et au-delà.

Car le Rafale fait travailler également deux autres groupes, l'électricien Thales et le motoriste Snecma de Safran, ainsi que 500 petites et moyennes entreprises sous-traitantes.

Visite à Ryiad sur fond de guerre au Yémen

Cette escale qatarienne a d’ailleurs été ajoutée il y a quelques jours seulement au programme de François Hollande, dès lors que la vente des avions à l’émirat a été rendue publique.

Après cette première étape diplomatique et commerciale, François Hollande est attendu en fin de journée, lundi, en Arabie Saoudite. Une visite importante dans un pays où le souverain vient de remanier son équipe, au moment où le royaume et ses alliés arabes mènent des frappes contre la rébellion houthiste du Yémen, pays voisin au sud de l’Arabie Saoudite.

Mardi, toujours à Riyad, François Hollande sera accueilli par les chefs d’Etat du Conseil de coopération du Golfe. Le président français est le premier dirigeant occidental à être ainsi invité lors d’un sommet des monarchies du Golfe.

Premier chef d'Etat étranger à participer au Conseil suprême des¨Pays du Golfe

Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez

Depuis son élection en mai 2012, c’est la quatrième visite que François Hollande effectue en Arabie Saoudite. La dernière en date, c’était le 24 janvier, à l’occasion des obsèques du roi Abdallah. Cette visite de 24h chrono à Riyad intervient dans un contexte d’extrême tension dans la région, et de menaces d’attentat dans le royaume.

Entre le Roi Salman et le président François Hollande, les relations politiques s’inscrivent dans la continuité et la confiance depuis trois ans. Le souverain saoudien apprécie cette constance comme il apprécie aussi les choix politiques et la fermeté de la France sur l’Iran, la Syrie et Daech. Une attitude politique qui permet à la France d’être récompensée, et de signer en un an, des contrats militaires juteux dans la région pour un montant de 13 milliards d’euros.

Durant cette visite, le chef de l’Etat a été convié par le roi Salman à participer, mardi après-midi au sommet extraordinaire du Conseil de coopération des États arabes du Golfe Il sera question des guerres civiles au Yémen et en Syrie entre autres.

C’est une première ! Un privilège !  Jamais un chef d’Etat étranger n’a jusqu’alors été invité à participer au Conseil suprême des Pays du Golfe. C’est dire la haute considération politique circonstanciée que porte le souverain saoudien au président français. Autrement dit, pas question de décevoir !

Les Etats-Unis paient très cher aujourd’hui leur infidélité, leur rapprochement avec l’Iran, le lâchage de Moubarak pendant le Printemps arabe et leur politique frileuse en Syrie…Dans un contexte d’instabilité régionale, les Saoudiens ont surtout besoin d’être rassurés.

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