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Irak

Irak: des populations arabes déplacées empêchées de rentrer chez elles

En 2014, le gouvernement autonome du Kurdistan irakien ouvrait grand les bras pour accueillir plus d’un million cinq cent mille déplacés arabes et yézidis ayant fui la menace de l’organisation Etat islamique en Irak. Mais huit mois plus tard, les vieilles rancœurs entre Kurdes et Arabes semblent ressurgir. Selon un rapport de Human Rights Watch, les forces armées kurdes empêcheraient des populations arabes déplacées de retourner dans leurs régions. Des régions que se disputent depuis des décennies les Kurdes et le gouvernement central de Bagdad.

Des réfugiés yézidis dans un camp en périphérie de Duhok, le 27 février 2015.
Des réfugiés yézidis dans un camp en périphérie de Duhok, le 27 février 2015. REUTERS/Asmaa Waguih
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Condamnées à rester dans les camps de déplacés, des milliers de familles arabes ne peuvent plus retrouver leurs maisons. Leurs villages contrôlés jusque-là par les jihadistes viennent pourtant d’être libérés par les forces kurdes. Mais celles-ci empêchent leur retour et évoquent des problèmes sécuritaires.

« Les populations kurdes civiles ont le droit de rentrer dans leur zone d’origine. Il n’y a donc aucune raison sur une base ethnique de priver l’ensemble des Arabes qui habitaient dans cette région de retourner là où ils le souhaitent, affirme Jean-Marie Fardeau le directeur du bureau français de Human Rights Watch. A moins qu’il y ait des soupçons que ces personnes pourraient éventuellement contribuer à l’insurrection du groupe Etat islamique. »

Human Rights Watch craint plus particulièrement que les populations arabes brimées par les Kurdes ne finissent par conclure une alliance de circonstance avec l’organisation Etat Islamique. « Des maisons qui appartenaient à des Arabes ont été attribuées à des populations civiles kurdes. Des maisons appartenant à des Arabes ont été détruites. Des hommes arabes sont détenus sans charge par les autorités kurdes depuis des mois et sans être passés devant un juge, détaille Jean-Marie Fardeau. Autant de cas qui montrent malheureusement une situation de plus en plus tendue dans cette région. »

Des alliances de circonstances avec l’organisation Etat islamique existent bel et bien en Irak. Les populations sunnites par exemple, mises à l’écart par le gouvernement chiite de Bagdad n’ont pas hésité à grossir les rangs des jihadistes.

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