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Israël / Territoires palestiniens

Les Palestiniens jouent leur va-tout à l’ONU grâce à la Jordanie

C'est un coup de force des Palestiniens. Mercredi, via la Jordanie, ils ont soumis au Conseil de sécurité des Nations unies un texte appelant à mettre fin à l’occupation israélienne d’ici à 2017 et à un accord de paix avec Israël d’ici un an. Toute la journée de mercredi, des tractations ont eu lieu à l’ONU pour tenter de retarder l’initiative palestinienne qui risque de se heurter à un veto des Américains.

Le représentant de la Palestine à l'ONU, Riyad Mansour, est resté très prudent dans sa déclaration et ne se ferme aucune porte. (photo de 2011)
Le représentant de la Palestine à l'ONU, Riyad Mansour, est resté très prudent dans sa déclaration et ne se ferme aucune porte. (photo de 2011) REUTERS/Shannon Stapleton
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Rien ne pouvait les arrêter. Ni l’ambassadrice de Jordanie aux Nations unies Dina Kawar qui aurait, de son propre aveu, préféré un texte plus consensuel, ni le scepticisme des pays de la Ligue arabe très divisés devant l’initiative palestinienne, explique ainsi notre correspondante à New York, Marie Bourreau. C’est pourtant la Jordanie, membre non permanent du Conseil qui a cédé devant l’insistance des Palestiniens pour présenter un texte qui doit encore être soumis au vote du Conseil de sécurité.

Désireux de jouer l’apaisement, les Palestiniens se sont dits prêts à amender leur texte pour éviter un veto. Riyad Mansour, ambassadeur de Palestine à l’ONU reste donc très prudent dans sa déclaration et ne se ferme aucune porte.

« Le fait que l’on soumette le texte en bleu [sous-entendu le texte prêt à être voté] ne doit pas fermer la porte à la poursuite des négociations avec tous nos partenaires. Et nous allons continuer à négocier avec tous ceux qui le souhaitent, y compris avec les Américains s’ils sont prêts à le faire. C’est comme ça qu’on peut y arriver et obtenir du Conseil de sécurité d’ouvrir une voie sérieuse à la paix. »

Après plusieurs semaines de négociations à Ramallah, au Caire mais aussi à Paris et à New York, les Palestiniens n'ont pas réussi à faire adopter leur point de vue aux Européens, rappelle notre correspondant en Cisjordanie, Nicolas Ropert. La France avait pourtant émis l'idée de présenter, en son nom, une motion au conseil de sécurité qui pouvait satisfaire toutes les parties.

Israël dénonce la naïveté des Européens

Dans une conférence de presse hier, mercredi, à Jérusalem, Benyamin Netanyahu a accusé les Palestiniens de ne pas vouloir discuter sérieusement affirmant qu'Israël est frustré par la situation. Le Premier ministre israélien a dénoncé l'hypocrisie et la naïveté de la communauté internationale, en visant en particulier l'Europe. « Israël est le seul rempart pour la démocratie au Moyen-Orient », a lancé Benyamin Netanyahu.
 

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