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Syrie

Kobane: les combattants kurdes reprennent la colline de Tel Shaïr

Le constat d'un rapport de force semblant s’inverser, vendredi 24 octobre, à Kobane, a été dressé pour la première fois depuis le début des affrontements entre les combattants kurdes et les jihadistes du groupe Etat islamique qui les assiègent. Les défenseurs de la ville kurde de Syrie ont repris la colline stratégique de Tel Shaïr.

Kobane vu de Turquie.
Kobane vu de Turquie. REUTERS/Kai Pfaffenbach
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A Kobane, les frappes aériennes menées par les Américains et leur coalition internationale ont - plus ou moins - permis d’équilibrer le rapport de force entre des jihadistes surarmés et des combattants kurdes jusque-là poussés dans leurs retranchements. Et après un mois d’efforts, entre bombardements intensifs et lutte acharnée sur le terrain, les lignes de front semblent bouger. Ce vendredi, les combattants kurdes ont pu repousser les jihadistes. Le drapeau noir de ces derniers, planté sur la colline de Tel Shaïr, a été mis à terre et cette position stratégique, à partir de laquelle les forces de l’organisation Etat islamique pilonnaient Kobane, est repassée sous contrôle kurde.

Selon l’un des responsables du PYD - le principal parti du Kurdistan syrien - contacté par RFI, cette réussite a été rendue possible grâce notamment à l’armement fourni cette semaine par les « cousins » peshmerghas, les combattants kurdes irakiens, qui ont confié à l’aviation américaine la délicate tâche de parachuter des cargaisons d’armement au-dessus de Kobane. Un exemple à suivre, selon ce même responsable, qui explique que la communauté internationale devrait davantage se mobiliser pour fournir des armes aux Kurdes et les aider dans leur lutte antiterroriste.

« Il suffit de leur donner les moyens de défense adéquats »

« Les combattants kurdes ont récupéré une nouvelle fois la colline de Tel Shaïr qui était occupée par les terroristes. C’est pourquoi nous n’avons cessé de dire que pour combattre les terroristes sur le terrain, il faut fournir des armes efficaces à la résistance de Kobane », explique Khaled Issa, responsable du PYD.

Et de continuer : « Ce ne sont ni le nombre de combattants, ni l’expérience, ni le courage qui font défaut. Il suffit de donner aux combattants les moyens de défense adéquats. Jusqu’à maintenant, avec des armes très légères, ils font face à une artillerie très moderne et très sophistiquée. J’appelle la communauté internationale, une nouvelle fois, à ce qu’elle assume ses responsabilités et fournisse les moyens de défense adéquats. Nous n’arrêtons pas de le rappeler depuis le 15 septembre ! »

« Le rythme de nos opérations va s'accélérer »

Dans la guerre contre l'organisation Etat islamique, il y a Kobane, et il y a le front irakien. Lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet européen de Bruxelles, le président français a expliqué ce vendredi que la France avait à ce stade atteint tous ses objectifs de son côté. « Douze objectifs avaient été visés, 12 ont été atteints. Pour l’ensemble de la coalition, c’était 60. » Il s’est réjouit de voir la coalition internationale porter des coups durs aux jihadistes. « Il y a d’autres objectifs qui sont fixés et le rythme de nos opérations va s’accélérer. Nous sommes dans une phase où, maintenant, nous avons recueilli tous les renseignements et où nous pouvons agir pour frapper durement l’organisation terroriste. »

Les forces de la coalition contre l’EI ont effectué un raid massif dans la nuit de jeudi à vendredi, auquel ont pris part les avions Rafale engagés par la France. « Ce sont des bâtiments, ce sont des stockages, ce sont des lieux où sont déposés des matériels, des moyens militaires, des explosifs. Il y a également des combattants », a précisé François Hollande, ajoutant : « Donc, nous agissons. Ce sera néanmoins un processus long, mais il était très important que nous puissions démontrer que ce que nous faisons en Irak est efficace. »

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