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Syrie

Syrie: la coalition frappe les jihadistes assiégeant Kobane

La coalition des pays arabes et occidentaux menée par les Etats-Unis poursuit ses bombardements contre les positions de l’organisation Etat islamique en Irak et en Syrie. Mais si en Irak les frappes ont permis aux troupes au sol de regagner du terrain face aux jihadistes, en Syrie l'organisation Etat islamique ne montre aucun signe d’affaiblissement. Le groupe terroriste est déterminé à prendre la ville de Kobane, dans le Kurdistan syrien.

Ravitaillement en plein vol pour les chasseurs américains dans le ciel syrien.
Ravitaillement en plein vol pour les chasseurs américains dans le ciel syrien. U.S. Air Force
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L’organisation Etat islamique actuellement bombardée par la coalition à Raqa et Deir Ezzor dans le nord-est de la Syrie, et combattue par les peshmergas en Irak, semble vouloir consolider ses positions autour de Kobane. Cette troisième ville du Kurdistan syrien se retrouve au cœur d’une bataille stratégique.

Perdre Kobané aurait de graves conséquences pour les 1,5 million de Kurdes syriens qui vivent dans la région. D’ores et déjà 140 000 d’entre eux, majoritairement des femmes et des enfants, ont dû fuir la menace jihadiste. Ils ont trouvé refuge en Turquie.

Kobane est également importante de par sa position géographique. Elle est située au centre du territoire kurde syrien qui s’étend le long de la frontière turque. Si Kobane tombe, la continuité territoriale kurde risque d’être rompue.

L'armement obsolète des combattants kurdes

Le rapport de force est clairement favorable à l’Etat islamique dans cette région. En progressant vers Kobane, les jihadistes ont gardé toute leur force de frappe. Avec leurs chars, blindés et artilleries lourdes ils sont au final aussi bien équipés qu’une armée régulière. En face d’eux, les troupes kurdes disposent de simples Kalachnikovs, de mitrailleuses et de lance-roquettes. Un armement obsolète et quasiment inefficace contre leur ennemi.

Durant les derniers jours, les Kurdes syriens ont imploré la coalition emmenée par les Etats-Unis de frapper les positions de l’organisation Etat islamique situées aux portes de Kobane. « Négatif » avaient répondu jusqu'à cette semaine les responsables de l’armée américaine. Pour eux, il était hors de question de mener des bombardements « à l’aveugle .

Les raids aériens nécessitent un travail de reconnaissance et de renseignement qui peut prendre beaucoup de temps. Il y a deux jours, ce travail a finalement abouti puisque dans la nuit de lundi à mardi, la coalition est passée à l’action et les positions jihadistes ont été bombardées offrant un court répit aux forces kurdes.

Volontaires kurdes du monde entier

Abdullah Ocalan, leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a lancé un appel à la mobilisation générale. Des volontaires, hommes et femmes, venus de Turquie, d’Europe, d’Asie mais aussi des Etats-Unis ont répondu à l’appel et affluent actuellement à Kobane pour combattre les jihadistes. Ces résistants kurdes affirment qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Selon des témoignages dans la région, « les raids menés par la coalition ne servent pratiquement à rien et ratent leur cible la plupart du temps ». Ces témoins reconnaissent néanmoins que les frappes aériennes freinent l’avancée des troupes de l'organisation Etat islamique sans pour autant inverser le rapport de force

Sur le terrain, il y a toujours des milliers de jihadistes d’un côté et seulement quelques centaines de combattants kurdes de l’autre. Au Kudistan syrien, on affirme qu’armer les combattants kurdes serait plus efficace que de mener des raids aériens approximatifs.

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