Accéder au contenu principal
Israël

Israël: un enfant tué par un obus tiré depuis la bande de Gaza

« Le Hamas paiera cher la mort d'un enfant », a prévenu le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu après qu'un enfant a été tué dans le sud-est de l'État hébreu.

Des membres du Hamas défilent à Rafah le 17 août 2014. Le mouvement islamiste a revendiqué les tirs sur Israël, ce vendredi 22 août.
Des membres du Hamas défilent à Rafah le 17 août 2014. Le mouvement islamiste a revendiqué les tirs sur Israël, ce vendredi 22 août. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa
Publicité

Un garçon de quatre ans qui se trouvait à proximité d’un jardin d’enfants, dans un kibboutz, a été atteint par le tir d'un obus de mortier ce vendredi 22 août. Il est mort des suites de ses blessures, nous indique notre correspondante à Jérusalem, Muriel Paradon. Cela s’est passé dans la région de Sdot Negev, dans le sud d’Israël, près de la frontière avec Gaza, selon l’armée. Il s’agit du premier enfant israélien à être tué dans ce conflit, la quatrième victime civile. D’après l’Unicef, 478 enfants sont morts côté palestinien depuis le début du conflit.

En fin d’après-midi, les tirs de roquettes ou d’obus de mortiers se sont intensifiés sur le territoire israélien. Il y a eu notamment trois blessés dans une synagogue à Ashdod. Un autre à Bersheva. Les tirs ont aussi visé la région de Tel-Aviv et le centre d’Israël.

Ces tirs ont été revendiqués par le Hamas. Le mouvement islamiste, qui contrôle toujours Gaza, avait promis de se venger de la mort de trois commandants de sa branche armée, assassinés dans des frappes ciblées par les Israéliens. Le Hamas a par ailleurs procédé à au moins 18 exécutions à Gaza, dont certaines en public, pour punir les collaborateurs qui auraient, selon lui, donné des renseignements à Israël permettant de localiser les trois commandants.

Les sentences divisent les Gazaouis

Parmi les 18 personnes abattues, il y aurait deux femmes. C'est en tout cas ce qu'assure une ONG de droit de l'homme installée à Gaza. Un fait, s'il est confirmé, rarissime. Lors des précédents conflits, plusieurs hommes ont été exécutés par le mouvement islamiste , avec ou sans publicité.

Certains Gazaouis se félicitent des sentences. Les traîtres doivent mourir, témoigne une femme rencontrée dans les rues de Gaza par notre correspondant dans les Territoires palestiniens, Nicolas Ropert. D'autres se prononcent plutôt pour un enfermement. Certaines voix dénoncent cependant clairement ces exécutions extrajudiciaires. C'est le cas du Centre palestinien des droits de l'homme. Cette justice « révolutionnaire » n'est pas en accord avec les lois palestiniennes. La peine de mort peut s'appliquer, mais elle doit être décidée par un tribunal établi et ensuite validée par le président de l'Autorité palestinienne.


Alors que la communauté internationale peine à trouver une réponse diplomatique à la crise, Jean Paul Chagnollaud, professeur des universités et directeur de l'Institut de recherche et d'études sur le Moyen-Orient va plus loin. Dans une tribune publiée dans le quotidien Libération, il réclame d'urgence une force d'interposition internationale dans la bande de Gaza.

Je crois que s’il n’y a pas une vraie interposition dans le conflit israélo-palestinien, d’une nature qui reste à discuter bien entendu, au mieux il y aura une trêve, mais c’est tout. Et par conséquent les questions de fond ne seront pas réglées.

00:57

Jean-Paul Chagnollaud

Béatrice Leveillé

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.