Quelle stratégie établir face à l'Etat islamique?

Selon Barack Obama, l'Etat islamique (EI) est « un cancer » qui n'a « pas sa place au XXIe siècle ». Le président américain réagissait, mercredi 20 août, à l'annonce de l'exécution de James Foley par ce mouvement jihadiste actif en Irak et en Syrie. L'EI a revendiqué, par une vidéo, la décapitation du journaliste américain retenu en otage en Syrie depuis 2012. Un assassinat en représailles aux frappes aériennes ciblées des Etats-Unis contre les jihadistes, débutées le 8 août dernier, et qui place les Etats-Unis devant une question cruciale : quelle stratégie établir désormais face à l'Etat islamique ?

L'épave d'un véhicule de l'Etat islamique détruit par un raid US, vu le 21 août, non loin du barrage de Mossoul. REUTERS/Youssef Boudlal

Pour Michael Morell, ancien numéro deux de la CIA, l'exécution de James Foley est la « première attaque terroriste » contre les Etats-Unis revendiquée par l'Etat Islamique (EI). Une provocation qui pousse au débat outre-Atlantique plus de deux ans après le retrait des troupes américaines d'Irak. Depuis la la prise de Mossoul par l'EI en juin, le président Obama hausse le ton contre les jihadistes.

Depuis le 8 août, des frappes aériennes contre des positions de l'Etat islamiques ont été déclenchées - 14 bombardements le mardi 19 août - mais pour l'instant pas question de renvoyer des troupes sur le terrain.

Enjeu diplomatique

Si les frappes de l'US Air Force s'intensifient dans la région, l'enjeu est également diplomatique. Les Etats-Unis cherchent d'abord à mobiliser leurs alliés dans la région, et notamment les monarchies du golfe. Ces pays prennent désormais la mesure du danger que représente l'Etat islamique.

Au-delà, les Etats-Unis parient sur une stratégie plus large. Avec la mort de James Foley, l'EI apparaît comme une menace globale, à l'instar d'al-Qaïda. Les réactions unanimes de la communauté internationale, illustrent un front uni contre le terrorisme dans les paroles, mais il faudra des actes pour véritablement s'attaque à l'Etat islamique.

Un magasin affiche son hommage à James Foley -et à sa famille- dans sa cité natale de Rochester, dans le New Hampshire, le 20 août. REUTERS/Brian Snyder