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Royaume-Uni

Affaire James Foley: Scotland Yard cherche à identifier le bourreau

L'affaire James Foley bouleverse l'Angleterre, où Scotland Yard sont à pied d'œuvre pour trouver l'identité de l'assassin du journaliste. Dans la vidéo de la décapitation de James Foley, l'homme avait un fort accent britannique, ce qui laisse penser qu'il pourrait être un concitoyen. Tous les moyens sont donc mis en œuvre pour identifier le bourreau.

Extrait de la vidéo montrant la probable exécution du journaliste James Foley par l'Etat islamique (EI).
Extrait de la vidéo montrant la probable exécution du journaliste James Foley par l'Etat islamique (EI). REUTERS/Social Media Website via REUTERS TV
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La police et les services de renseignement anglais utilisent leurs outils les plus élaborés comme la reconnaissance faciale et vocale. Les autorités ont également fait appel à des spécialistes en linguistique pour déterminer l'origine géographique de l'homme.

Ils ont déjà établi que le jihadiste pourrait venir du Sud-Est de l'Angleterre, de la région de Londres, de l'Essex ou du Kent notamment. c'est la façon dont il prononce le « s » de « muslim » dans la vidéo, qui les aurait menés sur cette piste.

Les services britanniques ont à leur disposition des fichiers où près de 500 Britanniques partis combattre en Syrie et en Irak sont répertoriés. Mais pour plusieurs experts, dont Richard Barrett, ancien patron de la lutte antiterroriste au sein du MI6, Scotland Yard doit rester sur ses gardes. Selon lui, le son et le montage de la vidéo étant de qualité professionnelle, il ne serait pas impossible que la voix du bourreau ait été doublée. Quoi qu'il soit, pour les autorités britanniques, l'implication d'un de leurs concitoyens dans ce crime, à quelque titre que ce soit, doit être punie à tout prix.

« Cela va au-delà de ce que nous avons vu jusque-là »

Aux États-Unis, le ministre de la Défense, Chuck Hagel a tenu hier, jeudi, une conférence de presse où il a parlé de l'État islamique, de la Syrie et de l'Irak. Il a affirmé que l'organisation allait bien au-delà de ce que les États-Unis avaient connu jusque-là. Une première pour un responsable américain :

« Pour ce qui est de savoir s’il y a une menace imminente, je pense que les preuves sont assez claires, a-t-il déclaré. Quand on voit à ce qu’ils ont fait à Monsieur Foley, ce qu’ils menacent de faire à tous les Américains et aux Européens, ce qu’ils sont en train de faire maintenant, je ne vois pas d’autre mot pour décrire ça que " barbare ". Ils ne savent pas ce que c’est que la décence, agir en être humain responsable. Et donc oui, il y a une menace imminente pour tous nos intérêts, que ce soit en Irak ou partout ailleurs. L’État islamique va au-delà du simple groupe terroriste : il marie idéologie et un grand savoir-faire militaire tactique et stratégique. Il est extrêmement bien financé. Cela va au-delà de ce que nous avons vu jusque-là, alors nous devons être prêts à tout et la seule manière de l’être, c’est de regarder ça froidement et de se tenir prêt ».

À ses côtés, le chef d'état-major interarmées, le général Dempsey, a affirmé que, pour venir à bout de l'État islamique, il fallait l'attaquer en Irak et en Syrie :

« L’État islamique peut-il être vaincu sans que l’on s’occupe de la partie de cette organisation qui se trouve en Syrie ? La réponse est non, assure-t-il. Il faut pour ça s’occuper de ce qui se passe des deux côtés de ce qui n’est pour le moment plus une frontière. Et ce sera possible quand nous aurons dans la région une coalition qui prendra en charge la tâche de vaincre l’État islamique sur le long terme. L’État islamique ne sera véritablement vaincu que lorsqu’il sera rejeté par les 20 millions de sunnites privés de leurs droits qui vivent entre Damas et Bagdad. Cela nécessite toutes sortes de moyens ; les frappes aériennes n’en représentent qu’une petite partie – je ne parle pas de celles qui ont lieu en Syrie, en tout cas pas par les États-Unis. Cela demande l’utilisation de tous les outils diplomatiques, économiques, d’information et militaires ».

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